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Syrie: sept hôpitaux touchés en deux semaines de raids aériens à Idleb

Un hôpital a été touché par des frappes aériennes dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, le septième établissement médical visé en deux semaines par des raids du régime ou de son allié russe, a annoncé jeudi une ONG.

Appuyées par l'aviation russe, les forces pro-régime ont lancé le 25 décembre une offensive pour reconquérir le sud-est d'Idleb, dernière province du pays en guerre à échapper entièrement au pouvoir.

Cette province est contrôlée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham, dominé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des raids aériens imputés à l'aviation russe ont touché un hôpital de la localité de Hass, dans le sud-est de la province d'Idleb, le mettant hors-service, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"L'hôpital était le dernier fonctionnel dans tout le sud-est d'Idleb", assure le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Dans une salle de consultation, une partie du mur s'est écroulée, et les gravats sont tombés sur le lit et les appareils médicaux, a constaté un correspondant de l'AFP.

Dans une pièce où sont entreposés les médicaments, les étagères en fer sont à moitié écroulées, et les boîtes s'amoncellent à même le sol.

"En deux semaines, sept hôpitaux et cliniques médicales ont été touchés à Idleb par des raids aériens du régime ou de son allié russe", a indiqué M. Abdel Rahmane, précisant qu'une banque de sang avait également été touchée.

"La situation empire de jour en jour, et la première urgence est l'arrêt des bombardements sur la population civile et sur les structures de santé", s'alarmait la semaine dernière l'ONG Médecins sans frontières (MSF), au lendemain d'un raid similaire contre un centre de santé à Michmichan.

"Le bombardement des structures de santé a un effet domino dramatique: un nombre croissant de personnes a besoin de prise en charge médicale, mais il reste de moins en moins de structures de santé, et celles qui restent fonctionnelles sont en général dépassées", précisait Omar Ahmed Abenza, chef de mission pour MSF dans le nord-ouest de la Syrie, sur le site Internet de l'organisation.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

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