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Taïwan: le Parlement occupé par des opposants à un traité commercial avec la Chine

Environ 200 étudiants et militants taïwanais empêchaient mercredi les forces de l'ordre d'accéder au Parlement qu'ils ont envahi pour protester contre un traité de libre-échange avec la Chine qu'ils jugent inéquitable.

Jeunes étudiants pour grand nombre d'entre eux, les manifestants bloquaient de l'intérieur les portes de la chambre où siègent d'ordinaire les parlementaires taïwanais, tandis que des centaines de policiers s'efforçaient, sans résultat, de les en déloger.

Ils réclament le retrait du texte et son examen point par point, accusant le Kuomintang, parti au pouvoir, de passer en force.

"Le traité commercial ne doit pas être approuvé sans un débat et un examen minutieux du Parlement", a expliqué un étudiant.

Ce traité avec la Chine, premier partenaire commercial de l'île, a passé un premier obstacle législatif en étant validé lundi en commission. Des échauffourées ont alors éclaté entre élus et trois députés du Parti démocratique progressiste (DPP) de l'opposition se sont mis en grève de la faim pour trois jours.

Le texte, censé réduire les tarifs douaniers, doit franchir deux étapes supplémentaires pour être ratifié.

Le DPP a appelé ses sympathisants à la mobilisation à l'occasion de la session pleinière du Parlement prévue vendredi.

Le traité commercial découle de l'accord-cadre sino-taïwanais de coopération économique signé en 2010.

Il prévoit l'ouverture aux entreprises taïwanaises de 80 secteurs des services en Chine, et 64 secteurs taïwanais aux entreprises chinoises.

Divisées à la fin de la guerre civile en 1949 après la fuite sur l'île des troupes du Kuomintang, vaincues par les communistes de Mao, la Chine et Taïwan tentent depuis plusieurs années de normaliser leurs relations.

Pékin considère Taïwan comme lui appartenant et n'a pas renoncé à la réunification, par la force si nécessaire. Mais les relations entre les deux territoires se sont apaisées depuis l'élection en 2008 du président taïwanais Ma Ying-jeou, réélu en 2012 et favorable à des liens avec la Chine.

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