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Toronto: documentaires et premiers films en anglais de Dolan et Mélanie Laurent au menu

Une moisson de documentaires, des classiques de l'horreur revisités, beaucoup de politique, mais aussi les premiers films en anglais de plusieurs cinéastes, dont les francophones Xavier Dolan et Mélanie Laurent, épiceront le menu du Festival international de Toronto qui ouvre ses portes jeudi.

Plus de 300 longs et courts métrages de 74 pays seront présentés, du 6 au 16 septembre, lors de la 43e édition du TIFF (Toronto International Film Festival), le festival cinématographique le plus important d'Amérique du nord.

Cette manifestation, qui attire des centaines d'acteurs et de cinéastes, est aussi pour de nombreux producteurs et distributeurs une étape importante sur le chemin pouvant mener aux Oscars.

Parmi les vedettes attendues cette année figurent Alec Baldwin, Robert Redford, Penelope Cruz, Hilary Swank, Matthew McConaughey ou le rappeur et vedette locale Drake.

Plusieurs cinéastes feront leurs débuts en anglais à Toronto cette année, dont le Québécois Xavier Dolan avec la présentation attendue de son nouveau long métrage, "The death and life of John F. Donovan (Ma vie avec John F. Donovan), son premier en anglais.

De même pour la française Mélanie Laurent avec "Galveston" qui porte à l'écran le premier roman de Nick Pizzolatto, créateur de la série télévisée "True Detective".

Le réalisateur chilien Sebastian Lelio, oscarisé cette année pour "Une femme fantastique", doit de son côté présenter en première à Toronto "Gloria Bell", un remake en anglais, avec Julianne Moore, de son film "Gloria", datant de 2013.

"C'est particulièrement difficile d'adapter une œuvre à un auditoire différent, tout en conservant l'âme du film", fait remarquer le patron du festival Cameron Bailey, rendant hommage au talent du cinéaste chilien.

- Retour de Michael Moore -

"Ce que nous allons voir cette année, ce sont des cinéastes qui essaient de rendre compte chacun à leur manière des changements auxquels nous assistons dans la société", indique M. Bailey à l'AFP.

Il cite en exemple "Widows" (les veuves), le thriller de Steve McQueen avec Viola Davis et "High Life" de Claire Denis avec Juliette Binoche et Robert Pattison.

Au-delà de l'histoire d'un braquage, McQueen - dont le film "12 Years a Slave" avait gagné le prix du public à Toronto avant de remporter l'Oscar du meilleur film en 2014 - a tissé un portrait de Chicago, de sa vie politique, des tensions raciales et sociales qui l'habitent, note M. Bailey.

Quant à Claire Denis, elle se sert de l'espace comme toile de fond "pour explorer les rapports entre les sexes", ajoute-t-il.

Les studios hollywoodiens espèrent de leur côté insuffler une nouvelle jeunesse aux classiques du film d'horreur comme "Predator" ou "Halloween".

Le menu de cette 43ème édition est aussi riche en documentaires avec des portraits de Quincy Jones, le légendaire compositeur et producteur de musique américain, du maître suédois Ingmar Bergman ou de la soprano Maria Callas.

Pour les amateurs de politique, Michael Moore sera de retour avec une chronique de l'élection américaine de 2016 et de la présidence de Donald Trump dans "Fahrenheit 11/9", une sorte de suite à son succès de 2004 "Fahrenheit 9/11" sur la présidence Bush.

"American Dharma", un portrait de Steve Bannon, l'ancien bras droit controversé de Donald Trump, figure aussi au programme ainsi qu'un documentaire sur Vladimir Poutine "Putin's witnesses", et "Meeting Gorbachev" de Werner Herzog.

Certains films qui seront projetés à Toronto comme "A Star is Born" avec Lady Gaga, "First Man" (Le premier homme sur la lune) avec Ryan Gosling dans le rôle de l'astronaute Neil Armstrong, ou "Les Frères Sisters" de Jacques Audiard avec Joaquin Phoenix et Jake Gyllenhaal, ont déjà été présentés dans d'autres festivals, notamment à la Mostra de Venise ou à Telluride.

Lors des éditions précédentes, des films comme "Spotlight", "Slumdog Millionaire" ou "The King's Speech" (le Discours d'un roi), qui avaient remporté le prix du public à Toronto, avaient aussi été couronnés aux Oscars.

En 2017, Toronto avait aidé à mettre "Moonlight" de Barry Jenkins en orbite pour les Oscars où il avait obtenu la statuette du meilleur film.

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