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Tournée du XV de France: "Une image, une histoire à défendre" en Nouvelle-Zélande, estime Brunel

Le XV de France a "une image, une histoire à défendre" lors de sa tournée en Nouvelle-Zélande, qui débute samedi par un premier test-match à Auckland, a déclaré le sélectionneur Jacques Brunel jeudi lors d'une conférence de presse. Dont voici les principaux extraits.

+ Cancoriet, "plus puissant"

Des Barbarians français à une place de titulaire à l'Eden Park: promu en raison de l'arrivée tardive, cette semaine, des finalistes du Top 14 Kélian Galletier et Mathieu Babillot, le troisième ligne de Clermont Judicaël Cancoriet a grillé la politesse à son coéquipier en club Alexandre Lapandry, qui figurait lui dans le groupe initial. "Alex est venu très peu en équipe de France, il n'a pas joué (sous Brunel, NDLR). Et il est un peu dans le profil de (Kévin) Gourdon, alors que Cancoriet a un profil plus puissant et pénétrant", a justifié Brunel.

+ Sanconnie, "très bon à l'entraînement"

Cancoriet sera associé en troisième ligne à Gourdon et à Fabien Sanconnie, absent sur blessure lors du Tournoi des six nations. Gourdon aurait aussi pu porter le numéro 8, mais le futur Racingman a donc été choisi, en l'absence des deux spécialistes Louis Picamoles et Marco Tauleigne. "Sanconnie fait partie des joueurs (du groupe en Nouvelle-Zélande) qui jouent le plus souvent (en club à ce poste), Gourdon très peu", a expliqué Brunel. "Il a un profil intéressant. On verra comment il se comporte. Il a été bon à l'entraînement", a-t-il ajouté.

+ Atonio "dans les meilleures conditions"

Le sélectionneur a également souhaité tester d'entrée Uini Atonio au poste de pilier droit, plutôt que Rabah Slimani et Cedate Gomes Sa, pour voir ce qu'il avait sous le capot après s'être privé de lui pendant le Tournoi des six nations. "Il a fait une fin de saison intéressante (avec la Rochelle, NDLR). Il a l'opportunité de pouvoir intégrer cette équipe. Gomes Sa, on l'a vu pendant le Tournoi. On voulait voir Atonio débuter dans un contexte qu'il connait bien", a expliqué Brunel. Et pour cause: le puissant pilier est néo-zélandais, autre raison qui explique sa titularisation: "On le met dans les meilleures conditions."

+ Hansen "est très gentil"

"Nous allons affronter la meilleure ligne défensive du monde": les Bleus ont eu beau montrer leur solidité défensive dans le Tournoi des six nations, le sélectionneur des All Blacks Steve Hansen s'est un peu avancé mardi, selon Brunel. "Steve Hansen est très gentil et il exagère un peu", a ainsi répondu le sélectionneur français. Il a néanmoins espéré continuer sur la lancée défensive du Tournoi, "la condition pour rivaliser" avec les doubles champions du monde en titre.

+ "Certaines hésitations en attaque"

Pour tenter de l'emporter en Nouvelle-Zélande pour la cinquième fois de leur histoire (après 1979, 1994 à deux reprises, et 2009), les Bleus ne pourront cependant se contenter de défendre. Même si, avec seulement une semaine de préparation, le temps imparti pour travailler l'animation offensive a manqué: "On est parti sur des choses assez simples, on a essayé de retrouver une structure avec des joueurs qui n'étaient pas là pendant le Tournoi."

"Je ne sais pas si ça fonctionnera bien, je pense qu'on aura certaines hésitations, mais j'espère qu'on va s'améliorer pendant la tournée, étape par étape", a ajouté Brunel.

+ Le French Flair, "fil conducteur"

Car au-delà de la nécessité d'attaquer pour essayer de réaliser "un exploit" samedi, le XV de France a "une image, une histoire à défendre". Le fameux French Flair qui, bien que tombé aux oubliettes depuis quelques années, doit "être le fil conducteur" des Bleus, quand bien même "les défenses sont plus prégnantes" dans le rugby actuel".

En technicien pragmatique, Brunel s'est cependant dit conscient que "tout (était) équilibre dans le rugby". "On ne peut pas dire qu'on va attaquer de partout. Il faut trouver l'équilibre entre l'attaque et la défense, le jeu à la main et au pied, le jeu posé et la contre-attaque. On va essayer de garder cette voie-là malgré les conditions qui seront peut-être difficiles."

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