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Trump abroge des textes anti-pollution sur les petits cours d'eau datant d'Obama

Le gouvernement de Donald Trump a révoqué une réglementation protectrice sur les cours d'eau datant de Barack Obama, une décision condamnée par les défenseurs de l'environnement mais applaudie par les agriculteurs et les promoteurs immobiliers.

La décision s'inscrit dans une série de déréglementations environnementales depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en 2017, notamment sur les centrales au charbon, les émissions des voitures ou encore les ampoules électriques.

L'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) a annoncé jeudi que la réglementation de 2015 était abrogée, et serait remplacée par une nouvelle d'ici la fin de l'année, afin de définir plus étroitement quels cours d'eau devraient être protégés à l'avenir. Le texte de 2015 étendait aux zones humides et ruisseaux des règles concernant rivières, fleuves et lacs.

La décision a été dénoncée comme "honteuse et dangereuse" par des organisations protectrices de l'environnement.

La règle mise en place par l'administration Obama soumettait la majorité des voies d'eau américaines à la loi fédérale, forçant les propriétaires à demander des permis avant d'aménager leurs terres ou de polluer lacs et rivières.

L'administrateur de l'EPA, Andrew Wheeler, a estimé lors d'une conférence de presse à Washington que la réglementation, connue sous le nom de "WOTUS" selon son acronyme anglais, avait constitué un "coup de force scandaleux". Il s'agit de revenir "à un cadre régulateur ancien et familier".

Pour les associations écologistes, le démantèlement de ces règles protectrices fait courir un risque à l'eau potable et risque d'accroître la pollution des ruisseaux et des zones humides.

"Un Américain sur trois boit de l'eau tirée d'une source qui était protégée par la réglementation abrogée par le gouvernement", a protesté la sénatrice de Californie Dianne Feinstein.

Les républicains, à l'inverse, ont salué l'initiative. Le sénateur John Barrasso, président de la commission environnementale du Sénat, a affirmé que le texte Obama allait trop loin et plaçait "les étangs de jardin, les flaques et les nids de poules des prairies sous le contrôle de Washington".

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