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Pour sa première conférence de presse, Trump... fait du Trump: "Le plus grand créateur d'emplois que Dieu ait jamais créé"

Il plaisante, vante ses succès passés, passe tour à tour d'une voix posée à un ton menaçant: pour sa première conférence de presse depuis six mois, Donald Trump a joué un registre très proche de celui de sa campagne.

"Nous allons créer des emplois. J'ai dit que j'allais être le plus grand créateur d'emplois que Dieu ait jamais créé. Je le pense vraiment", a relevé M. Trump, depuis sa tour new-yorkaise sur la 5e avenue, après avoir cité plusieurs groupes ayant pris des engagements concernant leurs activités aux Etats-Unis. "Il y a une atmosphère fantastique en ce moment, une atmosphère que beaucoup de gens me disent n'avoir jamais vue auparavant".


"Si Poutine aime Donald Trump, cela s'appelle un atout"

Un sujet en particulier a marqué cette conférence de presse: la publication dans les médias américains de notes de renseignement faisant état de dossiers russes compromettants pour Donald Trump.

Donald Trump a assuré mercredi à New York que les notes de renseignement faisant état de dossiers russes le compromettant étaient une "chose inventée" par ses adversaires. "Si Poutine aime Donald Trump, cela s'appelle un atout", a-t-il aussi affirmé, tout en admettant que la Russie était à l'origine du piratage du Parti démocrate pendant la campagne de l'élection présidentielle.

Interrogé par les journalistes sur ce sujet, le milliardaire a affirmé qu'il a toujours été vigilant lors de ses déplacements en Russie. "Où que vous soyez, vous êtes filmés. Je le dis tout le temps. Faites attention si vous n'avez pas envie de vous retrouver le soir à la télévision", a-t-il dit, affirmant avoir conseillé à ses proches de ne pas faire de faux-pas lors de leurs visites en Russie, y compris au sein de leurs chambres d'hôtel.


Trump cède son empire à ses fils

Dans son intervention, Donald Trump a dit que la loi ne l'obligeait pas à cesser son activité au sein de son entreprise et qu'il pouvait, s'il le voulait, être à la fois président des États-Unis et le patron de sa société. Le milliardaire a cependant annoncé qu'il cédait son empire à ses deux fils, Eric et Donald Jr.


"Notre industrie pharmaceutique est un désastre"

Donald Trump s'en est pris mercredi à l'industrie pharmaceutique américaine, accusée d'être un "désastre" en vendant aux Etats-Unis des médicaments fabriqués à l'étranger et en s'en sortant "indemne". "Nous devons faire revenir notre industrie pharmaceutique. Notre industrie pharmaceutique est un désastre", a déclaré le futur président américain. "Ils s'en vont de tous les côtés. Ils nous fournissent des médicaments mais ils ne les produisent pas ici, en grande partie", a-t-il ajouté, ajoutant que ce secteur avait "beaucoup de lobbyistes et de pouvoir".

Le futur président, élu sur la promesse de ramener des emplois aux Etats-Unis, s'en est récemment pris à plusieurs grandes entreprises, notamment automobiles, accusées de délocaliser leurs emplois hors des Etats-Unis. Ce mercredi, M. Trump a assuré qu'il imposerait de nouvelles conditions d'appels d'offres pour l'industrie pharmaceutique afin de mettre un terme à cette situation. "Nous sommes les plus grands acheteurs de médicaments au monde et nous n'avons pas de bonnes procédures d'appels d'offres", a assuré le président élu, assurant que cette stratégie permettra d'économiser "des milliards de dollars".


"Vous allez payer une très lourde taxe frontalière"

M. Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, s'est par ailleurs félicité des décisions de Ford et Fiat Chrysler d'investir aux Etats-Unis plutôt qu'au Mexique et a appelé General Motors à "suivre" leur exemple. "Si vous pensez que vous allez pouvoir vendre (les produits fabriqués au Mexique) à travers une frontière très très étanche, pas une frontière faible - d'ailleurs on n'a même pas de frontière c'est une passoire trouée - vous vous trompez. Vous allez payer une très lourde taxe frontalière", a dit le président élu.

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