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Un an après son élection, Trump n'a pas changé grand chose, mais aurait émis plus de 2.000 déclarations fausses ou mensongères

Durant sa campagne électorale, il avait promis de rendre sa grandeur à l'Amérique. Un an jour pour jour après son intronisation en tant que 45e président des Etats-Unis, Donald Trump, arrivé à la Maison Blanche sans expérience politique probante, a-t-il tenu parole? Retour sur une année chaotique, marquée par beaucoup de fracas pour finalement assez peu de résultats.


Les accords de Paris

Sur la scène internationale, Donald Trump - dont le début de la présidence aura avant tout été marqué par l'enquête sur une éventuelle ingérence russe dans l'élection américaine et des démissions en cascade dans son entourage - n'a en tous cas pas brillé par sa maîtrise des rouages pourtant bien huilés de la diplomatie. Au diable la bienséance: pour l'ancien magnat de l'immobilier, seuls comptent les intérêts américains. Il n'hésite pas, ainsi, à se retirer d'une série d'accords internationaux, dont l'accord de Paris pour le climat accusé de nuire aux entreprises américaines.


Décret migratoire, reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël et la Corée du Nord

Son décret migratoire, qui vise principalement des ressortissants de pays musulmans et qui sera recalé à plusieurs reprises par la justice américaine, tout comme sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, lui attirent également les foudres de nombreux Etats alors que ses joutes verbales avec le dirigeant nord-coréen, qualifié notamment de "petit homme fusée", sont raillées dans le monde entier.


"Donald Trump ignore carrément le droit international"

Quant à ses relations avec le Mexique, elles restent particulièrement tendues alors que le mur que le milliardaire a juré de faire construire entre les deux pays, pour endiguer l'immigration mexicaine, n'est toujours qu'un mirage. "Donald Trump ignore carrément le droit international, ce qui le distingue des autres présidents américains. Il a une vision absolument cynique de la politique et estime avoir les moyens de ne pas se préoccuper des règles internationales", commente Olivier Corten, professeur de droit international à l'ULB. Cette attitude "isole irrémédiablement les Etats-Unis et finira par se retourner contre eux, même en l'absence de conséquences importantes à court terme", ajoute-t-il.


Tout pour les entreprises?

Isolé à l'étranger, Donald Trump est tout de même parvenu à marquer quelques points en politique intérieure, grâce notamment à la réforme de l'impôt des sociétés, adoptée par le Congrès le 20 décembre dernier. Cette réforme fiscale, promise par le président durant sa campagne électorale, prévoit notamment une baisse de l'impôt sur les bénéfices des sociétés de 35 à 21%. Elle autorise également les entreprises à rapatrier leurs bénéfices actuellement détenus par leurs filiales à l'étranger à un taux de 8% pour les actifs illiquides et de 15,5% pour le numéraire.

Donald Trump a également nommé, et c'est important aux Etats-Unis, une soixantaine de juges fédéraux et un juge conservateur à la Cour suprême, ce qui y fait désormais pencher la balance dans son camp.


L'Obamacare toujours d'application

Pour le reste... pas grand chose: l'essentiel de l'Obamacare, cette assurance-santé honnie par le milliardaire mais qui bénéficie à environ 20 millions de personnes, reste d'application et la bonne santé de l'économie américaine, dont la croissance dépasse les 3%, n'est pas une conséquence de sa politique. Ce qui n'empêche toutefois pas le président de s'en vanter, fanfaronnant sur Twitter, son réseau social préféré où il multiplie approximations et mensonges éhontés.


Fake news

En un an de présidence, le Washington Post a ainsi recensé plus de 2.000 déclarations fausses ou mensongères émises par Donald Trump. "Fake news", a évidemment rétorqué le tonitruant homme d'affaires, dont la cote de popularité est récemment repassée à 40%. Si une majorité d'Américains le trouvent consternant - il est le président le plus impopulaire depuis la fin de la 2e guerre mondiale - , sa base, elle, continue en effet à croire en son homme providentiel, anti-système et prêt à tout pour rendre sa grandeur à l'Amérique.

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