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Un employé de l'ONU sur trois a été victime de harcèlement sexuel (étude)

Un tiers des employés des Nations unies ont rapporté avoir déjà été victime de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail durant ces deux dernières années, selon une étude inédite à laquelle ont participé plus de 30 organisations de l'ONU.

Dans une lettre adressée aux employés, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est félicité de la conduite de cette étude, dont les résultats ont été communiqués mardi, déclarant qu'elle contenait "des statistiques donnant à réfléchir et des témoignages sur ce qui (devait) changer".

Une personne sur trois ayant répondu à l'enquête, soit 33%, ont déclaré avoir été victime au moins une fois de harcèlement sexuel au cours des deux dernières années.

Il s'agit le plus fréquemment de blagues ou d'histoires à connotations sexuelles offensantes, ou de remarques insultantes sur l’apparence, le physique ou l'activité sexuelle des personnes interrogées.

Certains employés de l'ONU ont également déclaré avoir subi des gestes déplacés ainsi que des tentatives visant à les entraîner contre leur gré dans des discussions portant sur des sujets sexuels, selon cette étude réalisé par le cabinet Deloitte en novembre.

Deux harceleurs sur trois étaient des hommes, et un sur quatre étaient des supérieurs ou des managers. Près d'un harceleur sur dix était un haut dirigeant, selon l'étude.

Le questionnaire en ligne a toutefois recueilli un taux de réponse relativement bas de 17%, avec 30.364 participants.

Selon la lettre de M. Guterres, les résultats sont comparables à ceux d'autres organisations, mais les Nations unies, qui défendent l'égalité et les droits humains, doivent faire figure d'"exemple", a-t-il écrit.

En février, les Nations unions ont lancé un service d'assistance téléphonique disponible 24 heures sur 24 à destination des employés confrontés au harcèlement sexuel.

Le Malien Michel Sidibe, le chef de l'Onusida -- agence chargée de coordonner les programmes de lutte contre le sida -- , a annoncé sa démission le mois dernier après la publication d'un rapport accablant sur sa gestion d'une plainte interne pour agression sexuelle.

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