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Un médecin accusé d'abus sexuels dans une université de Californie (presse)

Des témoignages faisant état d'accusations d'abus sexuels commis depuis les années 1990 par un gynécologue travaillant dans une université de Californie ont été rapportés par le quotidien Los Angeles Times.

L'University of Southern California (USC) de Los Angeles est sous le feu des critiques pour avoir laissé continuer à exercer le gynécologue dans le centre médical de l'établissement et qui dément les accusations.

Le Los Angeles Times a publié des témoignages d'étudiants et de plusieurs personnes employées actuellement ou par le passé à l'USC faisant état de l'attitude du médecin, George Tyndall, vis-à-vis de ses patients pour la plupart adolescents.

Le médecin prenait en photo les parties génitales de ses patients, avançant des raisons médicales, procédait à des attouchements déplacés durant ses examens et se livrait à des commentaires sexuels discriminatoires et racistes.

En dépit d'inquiétudes manifestées par des collègues, des infirmiers et des patients, l'USC a laissé Tyndall en poste jusqu'à une plainte en 2016 devant la commission de l'égalité et de la diversité qui a déclenché une enquête interne, selon le journal.

L'USC a confirmé mercredi à l'AFP que M. Tyndall, accusé dès 2013 d'avoir fait des commentaires racistes, avait été suspendu puis renvoyé pour avoir violé la politique anti-harcèlement de l'université après l'enquête de 2016. Mais l'université a parallèlement conclu un accord financier avec M. Tyndall après qu'il l'eut menacée de poursuites judiciaires.

Selon l'USC, même si l'enquête menée en 2016 "n'a pas trouvé de preuves de conduite criminelle", les manières de M. Tyndall constituaient "une violation claire des principes de notre communauté et une trahison honteuse de nos valeurs".

L'université précise avoir signalé le médecin en mars au Conseil médical de Californie.

Dans une lettre aux étudiants, le président de l'USC, C.L. Max Nikias, écrit que l'université a informé la police et les autorités judiciaires de Los Angeles. A cette date, aucun étudiant n'a effectué de signalement aux autorités envers M. Tyndall.

Selon le Los Angeles Times, M. Tyndall maintient que ses actes durant les examens gynécologiques étaient médicalement justifiés et a menacé de poursuivre l'université.

L'affaire fait écho à celle survenue dans l'Université d'Etat du Michigan (MSU) à propos de l'ex-médecin Larry nassar, lourdement condamné fin janvier et début février pour des centaines d'agressions sexuelles sur de jeunes sportives. Mercredi, la MSU a annoncé un accord de dédommagement avec 332 victimes pour 500 millions de dollars.

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