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Un million de Vénézuéliens ont fui en Colombie

Environ un million de Vénézuéliens sont entrés en Colombie, depuis mi-2017, pour fuir la crise dans leur pays, a indiqué mercredi à l'AFP un responsable de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

"A ce jour, nous savons qu'environ un million de personnes sont entrées en Colombie par des points de migration officiels, et nous ne savons pas combien sont entrées par des points de migration non officiels", a déclaré le directeur du pôle Santé de la Croix-Rouge, Emanuele Capobianco, précisant que ces déplacements se sont produits "depuis mi-2017".

Toutes ces personnes ne sont toutefois pas restées en Colombie, certaines retournant au Venezuela tandis que d'autres se sont installées dans d'autres pays dans la région.

Alors que la crise au Venezuela, pays pétrolier en plein naufrage économique, s'amplifie avec des pénuries d'aliments et de médicaments et une hyper-inflation, les mouvements de population se poursuivent.

Environ 37.000 personnes passent chaque jour la frontière pour se rendre en Colombie, selon M. Capobianco.

Lors d'un récent voyage dans la région, il a été témoin d'un "flux constant de personnes" quittant le Venezuela, certaines portant leurs effets personnels sur le dos.

C'est une "crise humanitaire qui doit être mieux évaluée", a estimé le responsable de la Croix-Rouge, expliquant qu'il y a une augmentation des cas de paludisme, de diphtérie et d'autres maladies graves parmi les migrants.

Le Venezuela est plongé dans une crise politique et économique depuis début 2016. Il est désormais classé en défaut partiel par les agences de notation.

Les Etats-Unis, qui ont déjà pris des sanctions contre des entreprises basées au Venezuela, ont fait part mardi de leur intention d'isoler davantage le pays jusqu'à ce que le président Nicolas Maduro quitte le pouvoir, et ils ont appelé leurs alliés à les imiter.

Nicolas Maduro s'apprête à briguer un nouveau mandat lors de l'élection présidentielle du 20 mai, boycottée par l'opposition et dont les modalités sont critiquées par une grande partie de la communauté internationale.

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