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Risque d'attentat accru en Belgique, selon l'ONU: Didier Reynders tempère

Doit-on craindre un attentat avant la fin de l'année ? À en croire l'ONU, oui. Dans un rapport qui vient d'être publié, le conseil de sécurité met en garde contre un risque d'attentat avant la fin de l'année. Il précise que l'état islamique représente toujours une menace très sérieuse, et ce rapport est très alarmiste. C'est une photo de la menace sur 24 pages que signe l'ONU grâce aux informations de toutes les agences de renseignement des pays membres. L'Etat islamique aurait encore accès à une partie des revenus du califat : entre 50 et 300 millions de dollars, de quoi financer la propagande du groupe terroriste.

Quant aux combattants qui seraient encore en vie, ou en tout cas dont la mort n'a pas été officialisée, ils seraient encore près de 30.000 étrangers. Du côté des européens, 6.000 sont partis en Syrie et en Irak. Parmi eux, un tiers a été tué, un autre tiers est toujours sur zone : incarcéré, retenu dans des camps ou bien en fuite quelque part dans la région. Quant au reste, ils sont revenus en Europe et la quasi-totalité est aujourd'hui en prison.

Mais les tout premiers revenants ne vont pas tarder à sortir car la fin de leur peine arrive à échéance. Tous ces facteurs mènent à une conclusion qui fait froid dans le dos : l'état islamique va frapper à nouveau, prévient le rapport, et ces attaques pourraient avoir lieu avant la fin de l'année.

"La menace est réelle, ça ne veut pas dire qu'il faut avoir une crainte plus forte aujourd'hui qu'hier"

Le ministre des affaires étrangères a réagi à ce rapport  ce matin sur Bel RTL : Didier Reynders refuse de céder à la panique.

"C'est un rapport qui reprend des informations venant de différents services nationaux et si vous allez sur le site du centre de crise en Belgique ou de l'OCAM, vous verrez que l'on donne les mêmes informations. Il n'y  pas de raison de penser qu'aucun terroriste n'est présent aujourd'hui en Europe. Nous sommes très attentifs à la situation. C'est la raison pour laquelle il y a toujours un niveau 2 généralisé en matière de menace, mais surtout un niveau 3 pour toute une série de sites et de lieux qui peuvent faire l'objet d'une attention particulière. La menace est réelle, ça ne veut pas dire qu'il faut avoir une crainte plus forte aujourd'hui qu'hier. Simplement, il faut se rendre compte que la lutte contre le terrorisme est une lutte de longue haleine"

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