Accueil Actu

USA: en 2017, le nouveau ministre de la Justice niait toute ingérence russe

(Belga) Les critiques contre le nouveau ministre américain de la Justice par intérim, Matthew Whitaker, se sont intensifiées vendredi après la mise au jour d'anciennes déclarations niant toute ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016.

Matthew Whitaker, un avocat républicain de 49 ans peu connu jusque là, a été nommé mercredi ministre par intérim par le président Donald Trump, après le limogeage de Jeff Sessions dont il était le directeur de cabinet. Il a immédiatement été soupçonné par l'opposition démocrate d'avoir été nommé pour reprendre le contrôle sur la délicate enquête russe, dont un volet porte sur les soupçons de collusion entre Moscou et l'équipe de campagne du milliardaire républicain. Il avait en effet critiqué en 2017 l'ampleur de cette enquête et son coût. D'autres déclarations, qui ont refait surface vendredi, montrent que Matthew Whitacker avait même repris à son compte la thèse de Donald Trump, selon laquelle cette enquête n'est qu'une "chasse aux sorcières" orchestrée par des démocrates aigris après leur défaite de 2016. "La gauche essaie de propager la théorie selon laquelle des Russes se sont ingérés dans les élections américaines, ce qui est faux", avait-il notamment déclaré à une chaîne chrétienne. "Ils essaient de suggérer que la campagne de Trump avait des liens profonds en Russie, ce qui n'est pas vrai." Vendredi, le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer a écrit au président Trump pour lui demander d'expliquer ses "motivations" quant au choix de nommer M. Whitaker. "Avez-vous exigé ou reçu un serment de loyauté (de sa part) ?", demande-t-il notamment. Le leader démocrate met également en cause le niveau de qualification du nouveau ministre et le fait qu'il n'ait pas reçu le feu vert du Sénat. Le locataire de la Maison Blanche a pris soin vendredi de minimiser les déclaration de son nouveau ministre. "Il a pris part à des émissions, comme beaucoup de gens", a-t-il dit en réponses à des journalistes. "Je ne connais pas M. Whitaker, il travaillait pour le ministre Jeff Sessions", a-t-il ajouté, comme pour balayer les soupçons de connivence. "Il avait une très bonne réputation... C'est honteux que, quelle que soit la personne que je nomme, elle se fasse critiquer." (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous