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USA: Huawei plaide non coupable de violations des sanctions contre l'Iran

L'équipementier chinois Huawei a plaidé jeudi non coupable de violations des sanctions américaines contre l'Iran devant un juge fédéral de Brooklyn, lors d'une audience dont était absente la directrice financière Meng Wanzhou, actuellement au Canada.

Huawei et sa filiale Huawei Device USA, qui a également plaidé non coupable, étaient représentés par leurs avocats. Une autre filiale du groupe chinois, Skycom Tech, n'était pas représentée et n'a donc pu communiquer ses intentions au juge Ramon Reyes.

Ces trois entités ont été inculpées fin janvier, Huawei étant visé par treize chefs d'accusation liés à des violations présumées des sanctions américaines contre l'Iran. Fille du fondateur du n°2 mondial des smartphones, Meng Wanzhou n'a été inculpée que de quatre de ces chefs.

Selon l'acte d'accusation, Huawei se serait servi de Skycom pour dissimuler ses activités commerciales avec l'Iran.

Dans une procédure distincte, deux de ses filiales --Huawei Device USA et Huawei Device Ltd-- ont également été inculpées fin janvier d'association de malfaiteurs en vue de voler des secrets industriels.

Elles ont plaidé non coupable fin février devant un juge fédéral de Seattle (nord-ouest). Leur procès doit débuter le 2 mars 2020.

Non représentée à l'audience jeudi, Mme Meng est actuellement en résidence surveillée au Canada et sous le coup d'une demande d'extradition formulée par les Etats-Unis.

La prochaine audience de la dirigeante chinoise est fixée au 8 mai à Vancouver mais l'examen du dossier sur le fond ne commencera qu'à une date encore indéterminée.

Son interpellation le 1er décembre, son placement en résidence surveillée et la procédure d'extradition sont présentés par Pékin comme une tentative de miner le fleuron des télécoms Huawei.

Depuis l'arrestation de Mme Meng, les autorités chinoises ont interpellé sur leur sol deux Canadiens, accusés d'espionnage, tandis qu'un tribunal chinois en a condamné à mort un troisième.

Mais Pékin assure que ces procédures n'ont pas de lien avec le dossier Huawei, qui intervient sur fond de guerre commerciale entre Chine et Etats-Unis.

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