Accueil Actu

Vénézuela: un candidat de l'opposition à la présidentielle face à Maduro

(Belga) Un dirigeant de l'opposition vénézuélienne, Henri Falcon, a été désigné par un petit parti de gauche comme candidat à l'élection présidentielle du 22 avril, contrairement aux souhaits de la coalition de l'opposition contre le président Nicolas Maduro, jusque là seul en lice.

Henri Falcon, un militaire à la retraite, dissident du chavisme, a été proposé lundi comme candidat par le Mouvement vers le socialisme (MAS) pour faire face au président Nicolas Maduro qui cherche à être réélu jusqu'en 2025. M. Falcon, qui possède son propre groupe, Avant-garde progressiste --un des 20 membres de la coalition de l'opposition, la Table de l'unité démocratique (MUD)-- se dissocie ainsi de la décision de la MUD de boycotter ces élections. La MUD a cependant laissé une porte entrouverte à sa participation à condition que la date de l'élection anticipée --elle était prévue initialement pour fin 2018-- soit reportée et qu'y soient apportées des garanties de transparence lors du vote. "Il est essentiel de participer. Dans un pays où le régime est rejeté à 80%, il est possible de gagner malgré les embûches et les obstacles", a déclaré à l'AFP le président du MAS, Segundo Melendez. Henri Falcon a effectué les procédures d'inscription auprès de la Commission électorale nationale (CNE), qui clôt les candidatures mardi. En recevant lundi le soutien du Parti communiste, Nicolas Maduro a exhorté l'opposition à ignorer la demande des Etats-Unis de ne pas présenter de candidat à la présidentielle. "Je l'invite une fois de plus à rompre les liens de dépendance avec les pressions vulgaires du chargé d'Affaires américain et de ses petits diplomates dans le pays, et de s'inscrire", a déclaré le président vénézuélien. Henri Falcon, avocat, ancien maire et gouverneur de l'état de Lara (nord-ouest) entre 2008 et 2017, avait exprimé à plusieurs reprises son désir de se présenter et sa conviction qu'il pouvait vaincre Maduro, que l'opposition accuse de contrôler les pouvoirs électoraux et judiciaires pour neutraliser ses adversaires. Il était lié au mouvement avec lequel l'ex-président défunt Hugo Chavez est arrivé au pouvoir en 1999, mais il a rompu ensuite avec lui en 2010. A l'écart du chavisme, il avait coordonné en 2013 la campagne présidentielle du leader de l'opposition de l'époque, Henrique Capriles, au cours de laquelle Nicolas Maduro l'avait emporté de justesse. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous