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Violences du 1er Mai: une femme relaxée, une autre condamnée à un mois de prison

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé mercredi une femme interpellée dans le cadre des violences lors de la manifestation du 1er Mai dans la capitale, en raison du "peu d'éléments" dans le dossier mais a condamné une autre manifestante à un mois de prison ferme.

Toutes deux, détenues depuis début mai, devaient être libérées dans la soirée. Le tribunal a jugé mercredi huit personnes interpellées en marge des violences qui ont marqué le défilé du 1er Mai et ont été attribuées par les autorités à quelque 1.200 manifestants de l'ultra-gauche, membres du "black bloc".

Les prévenus comparaissaient pour "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations". Le jugement a été mis en délibéré au 9 juillet dans six dossiers.

Chloé, assistante d'éducation de 30 ans, a été relaxée mercredi "au bénéfice du doute compte tenu du peu d'éléments" dans le dossier. Le tribunal a annulé son placement en garde à vue, le parquet n'en ayant pas été avisé.

Le parquet avait requis 6 mois de prison, dont 5 avec sursis et interdiction de séjour à Paris pendant un an.

"Je rentrais chez moi quand j'ai été interpellée", a déclaré au tribunal cette femme au casier judiciaire vierge. Pourquoi avoir refusé de donner ses empreintes, la cause de son placement en détention? "Je suis militante anarchiste. Je suis contre le fichage généralisé de la population", a-t-elle dit.

Chloé a été interpellée avec des vêtements sombres, un masque de peinture, des gants noirs. "Je m'habille tous les jours en noir", a-t-elle justifié. Et le masque devait lui permettre de "se protéger des gaz lacrymogènes".

Maryam a elle été condamnée à un mois de prison ferme, ce qui permet de couvrir sa détention provisoire, et 4 mois avec sursis. A l'annonce de sa libération, plusieurs personnes ont applaudi dans le tribunal. Elle a été reconnue coupable de détention d'arme, un marteau ayant été retrouvé sur elle.

"Je suis une militante anarchiste. (...) Ce que vous appelez violences et dégradations, moi j'appelle ça action politique", a-t-elle dit au tribunal.

Pour elle aussi, le tribunal a annulé le placement en garde à vue, le parquet n'en ayant pas été avisé. Ce dernier avait requis 7 mois de prison, dont 6 avec sursis contre elle et interdiction de séjour à Paris pendant deux ans.

Les avocats des prévenus ont critiqué des dossiers "vides" et soulevé de nombreuses nullités. Ils ont réclamé la relaxe pour leurs clients.

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