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Violent séisme au Japon: alerte levée après un petit tsunami qui a atteint Fukushima, des répliques attendues

L'avis de risque de tsunami a été levé mardi à la mi-journée (avant 5h du matin, heure belge) sur l'ensemble des zones concernées de la côte est du Japon, 7 heures après un violent séisme qui avait provoqué un raz-de-marée ayant atteint un mètre près de Fukushima, a annoncé l'Agence nationale japonaise de météorologie.

Une alerte au tsunami avait été lancée sur deux régions (Fukushima et Miyagi) et un avis de risque sur plusieurs autres après la secousse survenue à 06h00 locale (lundi 22H00 en Belgique). L'intégralité de ces avertissements sont désormais levés, mais l'agence prévient que des secousses secondaires de même ampleur (magnitude 7 environ) sont probables dans les 7 jours à venir. En raison de l'alerte, des milliers d'habitants des zones côtières avaient évacué leurs logements, ont indiqué les médias locaux.


7,4 sur l'échelle de Richter

Le séisme s'est produit mardi matin dans le nord-est du Japon, au large de Fukushima, entraînant un risque de tsunami avec des vagues pouvant aller jusqu'à 3 mètres de hauteur par endroits, selon l'Agence météorologique nationale. Deux heures après, un tsunami de 1,4 m a été mesuré sur la côte de Sendai (préfecture de Miyagi) et plusieurs autres de quelques dizaines de centimètres avaient été relevés auparavant. La secousse de magnitude révisée à 7,4 (au lieu de 7,3) selon l'agence nippone (6,9 selon l'institut géologique américain (USGS) s'est produite à 05H59 locales (21H59 en Belgique) à une profondeur d'une dizaine de kilomètres, a précisé l'agence. 


Le pays en état d'alerte

Des ordres d'évacuation ont été donnés par plusieurs localités. Il existe un risque de deuxième et troisième vagues plus élevées, ont averti les autorités. "La côte est extrêmement dangereuse: n'allez ni en mer, ni à proximité, jusqu'à la levée de toutes les alertes et avis", a insisté un responsable de l'agence de météo lors d'une conférence de presse diffusée par la chaîne NHK. La NHK a immédiatement interrompu ses programmes pour relayer les informations des autorités. "Un tsunami arrive, fuyez, prévenez vos voisins, la montée d'eau peut toucher une large zone côtière", déclarait un commentateur de la chaîne publique, qui a une mission d'intérêt général, à l'adresse des habitants des zones touchées. Le tremblement de terre a été vivement ressenti dans un large périmètre de l'île principale de Honshu, où se trouve Tokyo, réveillant des millions d'habitants de la région qui avait déjà été dévastée par un énorme tsunami en mars 2011.


Finalement peu de dégâts

Aucune information sur des dégâts majeurs ou blessés n'avait été rapportée dans l'immédiat, hormis un début d'incendie dans une raffinerie, selon la NHK. Les opérateurs des centrales nucléaires ont procédé à des vérifications dans leurs installations, dont les centrales Fukushima Daiichi, accidentée en mars 2011, et Fukushima Daini. Tokyo Electric Power a fait savoir aux autorités qu'un système de refroidissement de la piscine de combustible usé du réacteur 3 de la centrale Fukushima Daini avait été stoppé, mais son fonctionnement a été rétabli peu après. Toutes les centrales de la région sont arrêtées.


Tous ont en tête le drame de Fukushima

Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis le tsunami de mars 2011, consécutif à un séisme de magnitude 9. Celui-ci avait tué quelque 18.500 personnes et provoqué une catastrophe à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, où les coeurs de trois réacteurs (sur six au total) étaient entrés en fusion, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Le site est extrêmement fragilisé et un nouveau tsunami est le danger le plus redouté. L'archipel nippon a connu en avril deux forts tremblements de terre dans la région de Kumamoto (sud-ouest), suivi de plus de 1.700 répliques, qui avaient fait une cinquantaine de morts et causé d'importants dommages.

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