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Visite surprise du Conseil de sécurité de l'ONU à Kaboul

Une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU, dont la représentante américaine Nikki Haley, a conclu lundi une visite de trois jours à Kaboul, la première depuis 2010, ponctuée d'entretiens avec les autorités afghanes, a annoncé l'ONU.

Les Nations unies entretiennent depuis 2002 une Mission d'assistance à l'Afghanistan (Manua), dont le mandat régulièrement reconduit vise à "consolider" la paix et les institutions, toujours incertaines plus de quinze ans plus tard.

Cette visite surprise - pour raison de sécurité - a semé le chaos dans la capitale, dont les axes principaux ont été bloqués et interdits à la circulation par crainte d'attaques de la part des talibans ou du groupe Etat islamique.

Les entretiens avec la présidence et le chef de l'exécutif se sont concentrés sur les défis politiques, sécuritaires, socio-économiques et les droits humains, selon un communiqué de la Manua publié après le départ de la délégation pour New York.

"Les membres du Conseil souhaitaient s'informer directement des progrès réalisés par le gouvernement d'union nationale avec l'assistance de la communauté internationale (...) et voir comment le Conseil de sécurité peut continuer de les encourager sur le terrain", précise la Manua.

Ils en ont profité pour appeler les autorités afghanes à garantir des élections parlementaires et présidentielle "crédibles" et "selon le calendrier annoncé", respectivement juillet prochain et courant 2019 pour la présidentielle.

Les diplomates occidentaux à Kaboul doutent cependant des capacités du pays à conduire un scrutin parlementaire cette année, quand celui-ci était initialement prévu fin 2015.

La délégation du Conseil, présidé ce mois-ci par le Kazakhstan, puissance régionale en Asie centrale, a également insisté sur la "coopération régionale et mentionné la pression exercée sur le Pakistan pour assurer la stabilité de l'Afghanistan".

Une déclaration du bureau du président afghan Ashraf Ghani a qualifié ces échanges de "productifs".

Le Pakistan est accusé de longue date de soutenir divers groupes insurgés dont les talibans qui opèrent en Afghanistan voisin et de leur fournir une base arrière - ce qu'il nie.

Les Etats-Unis ont annoncé début janvier le gel de leur assistance militaire à Islamabad, qui s'élève selon eux à 2 milliards de dollars.

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