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Volley: Jenia Grebennikov veut retrouver des couleurs avec les Bleus

Héritier de Hubert Henno au poste de libéro, Jenia Grebennikov veut oublier les frustrations de sa saison en club à Civitanova grâce à l'équipe de France avec qui il dispute la Ligue des nations, à partir de vendredi à Rouen.

Cinq finales disputées et cinq défaites --deux contre Kazan (Ligue des champions et Mondial des clubs) et trois contre Pérouse (Championnat, Coupe et Supercoupe d'Italie): la troisième et dernière saison de Jenia Grebennikov avec Lube Civitanova aurait pu être celle d'une consécration, elle a été celle des regrets.

"Il y a un petit goût amer, mais je n'en tire que du positif pour ma carrière. Je retiens certaines choses à améliorer dans mon jeu: mentalement, et ce que je vais devoir faire physiquement. J'aurai bien aimé finir avec un titre", explique à l'AFP le joueur qui soufflera ses 28 bougies le 13 août.

Arrivé dans les Marches il y a trois ans pour une première expérience dans le Championnat le plus relevé, le Rennais a été entouré de "superstars" du volley, comme l'Italien d'origine cubaine Osmany Juantorena, le Serbe Dragan Stankovic ou le Bulgare Tsvetan Sokolov.

- Nouvelle expérience, en leader ? -

Sur ces cinq revers en finale de la saison, Grebennikov regrette surtout celui en Ligue des champions, perdue au tie-break (15-13) contre Kazan.

"C'est là qu'il y a le plus de regrets, mais c'est aussi là où j'ai pris le plus de plaisir. C'était un de nos plus beaux matches de la saison. Il nous a toujours manqué un petit truc sur toute la saison", note-t-il.

Après ces trois années sur la côte adriatique, il va prendre plein nord et la région du Haut-Adige à Trente, avec un rôle bien différent de celui qui a été le sien à Civitanova.

"Je reste dans un gros club en Italie. Ce dont j'avais envie, c'était de devenir un leader sur le terrain. Je pense que Trente me donne cette possibilité. Je ferai partie des plus vieux. L'entraîneur me voulait absolument et dans ma tête, ça veut dire qu'ils veulent construire quelque chose autour de moi", se réjouit le libéro.

"C'est un groupe très jeune, avec beaucoup d'Italiens, et qui ne peut que grandir. Et c'est ce qui me plait", salive déjà l'international français.

Avec des ambitions en retrait dans un effectif moins riche qu'à Civitanova ? "Non pas du tout. Les quatre clubs italiens Modène, Pérouse, Civitanova et Trente, c'est le top. C'est du pareil au même", estime, rassurant, le sélectionneur Laurent Tillie.

- Dans les pas de Henno -

Formé à Rennes dans le club où son père était entraîneur, Grebennikov est passé à 18 ans, au début de sa carrière, au poste de libéro, si spécifique dans le volley avec son maillot distinctif et son rôle exclusivement défensif.

"C'est mon père qui a décidé de me diriger sur ce poste. Il connaissait bien le championnat et m'a dit que c'était préférable de devenir un très bon libéro qu'un réceptionneur-attaquant moyen", se souvient-il.

Le même poste, le même numéro 2 en équipe de France, un gabarit quasiment identique autour de 1,90 m, des débuts dans le Championnat de France puis une carrière en Italie: les parallèles ne manquent pas pour faire de Grebennikov le digne héritier de Hubert Henno, l'un des tout meilleurs libéro du volley mondial des années 2000.

"C'est un exemple. J'aime bien sa sérénité. On est différent, on pourrait être complémentaire. J'ai regardé comment il jouait", souligne le Breton, qui a plus connu Jean-François Exiga en équipe de France.

"Pour moi, il est au-dessus. Il va avoir 28 ans, il est déjà champion d'Italie, champion d'Europe, deux fois vainqueur de la Ligue mondiale, s'enthousiasme son sélectionneur Laurent Tillie. Sur chaque compétition internationale, il est désigné meilleur libéro. Il est extraordinaire!"

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