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William Saurin s'apprête à boucler une année de croissance

Près d'un an après le décès de la dirigeante de sa holding, le groupe de plats cuisinés William Saurin a indiqué vendredi qu'il se portait bien et qu'il était sur le point de boucler une année 2017 en croissance.

"Le marché des plats cuisinés appertisés (en conserve) est en décroissance, mais William Saurin est en croissance", a indiqué vendredi le directeur du marketing de ce pôle de marques, qui s'est retrouvé malgré lui, dans la tourmente, après la découverte d'anomalies dans les comptes de son ancienne holding financière, Financière Turenne Lafayette (FTL).

Après le décès fin novembre 2016 de sa dirigeante Monique Piffaut, un audit avait mis au jour le maquillage des comptes de FTL pendant au moins 10 ans, avec des sommes portant sur 250 à 300 millions d'euros de fausses factures, selon la presse.

L'enquête est toujours en cours, mais en dépit du démantèlement du groupe, vendu par pôles d'activité, et la reprise des plats cuisinés et des marques les plus emblématiques (William Saurin, mais aussi les couscous Garbit, notamment) par la holding Cofigeo, la gouvernance n'a pas changé et les équipes ont poursuivi leur travail.

Si le marché du plat cuisiné appertisé a en effet reculé de 0,7% en volume en 2017 à fin octobre, William Saurin progressait dans le même temps de 2,8%, gagnant 1,1 point de part de marché.

En 2016, les produits appertisés représentaient encore 53,7% des plats cuisinés en volume, mais les produits du rayon frais gagnent doucement du terrain, selon Philippe Lalère, directeur du marketing de William Saurin.

S'ils ne connaissent pas la dégringolade des plats surgelés, qui, selon M. Lalère, perdent chaque année 5 à 6 points de parts de marché par an, depuis 2013 et le scandale alimentaire de la viande de cheval, les plats appertisés perdent aussi un peu de terrain.

William Saurin, qui emploie 1.000 personnes en France (hors intérimaires) et réalise 280 millions d'euros de chiffre d'affaires, souhaite "inverser cette tendance", selon M. Lalère.

Après avoir noué en avril dernier un partenariat avec Gault et Millau, la marque, qui fêtera l'an prochain son 120e anniversaire, compte profiter de l'occasion pour dépoussiérer son image.

Dans cette optique, elle lance "une bourse à l'innovation", en partenariat avec la FoodTech, un réseau d'entrepreneurs de la région Bourgogne/Franche-Comté.

Le lauréat de ce concours, qui recevra une dotation de 20.000 euros, sera présenté lors du prochain salon de l'Agriculture.

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