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XV de France: Brunel refuse de céder au fatalisme

Méthode Coué ou réelle conviction? Malgré l'ampleur de la défaite samedi à Auckland (11-52), le sélectionneur du XV de France Jacques Brunel s'est dit dimanche "persuadé" de la capacité des Bleus à rivaliser avec la Nouvelle-Zélande dans une semaine à Wellington.

Une somme de petites erreurs qui au final pèsent lourd: tel est le message délivré par Brunel à la presse au lendemain de la déroute, qui s'est dessinée dans la dernière demi-heure (11-11 jusqu'à la 53e minute).

Si le sélectionneur a pointé du doigt des sorties de camp mal maîtrisées, une touche où "on a perdu les pédales" et un excès de précipitation sur les quelques occasions d'essais, l'ampleur de la défaite s'explique surtout selon lui par "un problème de communication en défense".

"On a par moments pris des options différentes dans la ligne (défensive). Les uns étaient pour contrôler, les autres pour +fermer+ plus vite (couper les espaces en montant sur l'attaquant, NDLR). Ce qui fait qu'on s'est retrouvé en grosse difficulté" a-t-il ainsi plaidé.

A l'appui se son argumentaire, martelé à plusieurs reprises - "je le répète, il y a un d'abord eu un problème de cohérence du rideau défensif" - Brunel a cité deux chiffres.

Le premier: les Bleus ont pris "70% des essais" en première main, après "deux-trois passes", et ont été seulement mis en difficulté après plusieurs temps de jeu sur l'action qui a mené au carton jaune de Paul Gabrillagues (52e minute).

Le deuxième: ils n'ont manqué que "9% de plaquages", moitié moins que les statistiques du site de référence ESPN Scrum (19%).

- Un écart insurmontable? -

L'oeil extérieur a lui plutôt l'impression que les doubles champions du monde en titre sont plusieurs crans au-dessus du XV de France, dont la défense avait certes montré des gages de solidité lors du Tournoi des six nations. Mais où il n'avait pas été confronté à une telle vitesse d'exécution.

Dès lors, difficile de l'imaginer capable de combler le fossé à Wellington et à Dunedin le 23 juin, lors du dernier test. Où l'addition pourrait même être plus salée, puisque les All Backs disputaient à l'Eden Park leur premier test-match de la saison, préparé depuis une seule semaine (ils jouaient en Super Rugby le week-end précédent).

"Je ne sais pas si ce match est significatif de la différence entre les deux équipes. J'espère que non, qu'on sera en mesure de présenter un autre visage, pour être à la lutte jusqu'en fin de partie. Je suis persuadé que si on résout déjà ce problème de communication (sur le premier rideau défensif) qu'on n'a pas eu pendant le Tournoi et qui là nous a été fatal..." a répondu Brunel.

- Combien de changements? -

Reste à savoir si ses joueurs seront en mesure de rectifier ce "couac" en "trois entraînements" (lundi, mardi et mercredi), d'ici la deuxième manche.

Le sélectionneur l'a espéré, et va s'attacher, durant la semaine à venir, à "rassurer les joueurs" avec la première période et le souvenir du Tournoi des six nations.

Dans la capitale néo-zélandaise, où les Bleus s'envoleront jeudi, des changements devraient être apportés à l'équipe.

"Il y a un groupe à faire vivre (...) On va regarder l'état de fraîcheur mentale et physique", a ainsi précisé Brunel.

Benjamin Fall devrait ainsi être titularisé sur une aile à la place de Rémy Grosso, dont la tournée est terminée (double fracture du crâne), ou à l'arrière, aux dépens de Maxime Médard.

Comme, peut-être, les deux autres finalistes du Top 14, Kélian Galletier et Mathieu Babillot, en troisième ligne, où le trio Cancoriet-Sanconnie-Gourdon a été décevant.

Wesley Fofana, s'il est rétabli de sa tendinite au genou gauche, pourrait lui faire son retour au centre après plus d'un an et demi d'absence (à la place de Doumayrou), Rabah Slimani au poste de pilier droit (Atonio), voire Félix Lambey ou Bernard Le Roux en deuxième ligne (Gabrillagues et/ou Maestri).

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