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Yasmine, 4 ans, emmenée de force par son père en Syrie: la fillette belge est désormais seule dans une région en guerre

Une petite fille belge de 4 ans emmenée de force par son père en Syrie se trouve désormais sans parents dans les zones récemment occupées par le groupe terroriste Al-Qaïda. Son père, un djihadiste, serait mort sur place. La maman se trouve, elle, en Belgique. Pour l'heure, personne ne peut garantir un rapatriement de l'enfant vers la Belgique. Nos journalistes Benjamin Samyn et Gilles Gengler ont mené l'enquête.

Cette photo de Yasmine a été prise en Syrie peu de temps après sa disparition. Un enlèvement réalisé il y a un peu moins d’un an par son père: un homme radicalisé qui serait décédé en zone de guerre.
 
Le parquet fédéral, qui gère l’aspect terrorisme, travaille dans ce dossier en collaboration avec le parquet de Bruxelles, qui s’occupe du coté protectionnel de l’enfant. "La priorité serait de localiser la jeune fille. La localiser à un endroit où nous, en tant qu'autorités judiciaires belges, un contact peut être pris avec les autorités judiciaires de ce pays, et pouvoir envisager le retour de cette jeune fille", indique Denis Goeman, substitut du procureur du roi du parquet de Bruxelles.

Contacté par nos soins, le parquet fédéral n’est pas en mesure de confirmer la mort du père de Yasmine.

Je suis livrée à moi-même et je voudrais qu'on m'aide

En septembre 2017, nous avions rencontré la maman de l’enfant: une mère de famille qui lançait un appel à l’aide. "J'ai fait tout ce que j'ai pu moi-même, toute seule, sans les autorités, pour essayer de la ramener. J'ai essayé de négocier, j'ai essayé de convaincre ces personnes pour qu'ils me rendent ma fille... sans réponse positive. Voilà, et les autorités belges ont été les premières à me dire 'On ne sait rien faire'. Donc je suis livrée à moi-même et je voudrais qu'on m'aide", avait confié la mère.

Yasmine est actuellement détenue en Syrie, près de la frontière turque, par le groupe d’Omar Omsen, proche d’al-Qaïda. C’est l’un des plus grands recruteurs de djihadistes francophones.

Contactée ce jeudi après-midi, la maman de la petite fille et son conseil n’ont pas souhaité réagir.

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