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Yémen: le chef des obervateurs de l'ONU lance sa mission à Hodeida

Le chef des observateurs civils de l'ONU a lancé sa mission à Hodeida par une visite lundi au port stratégique de cette ville de l'ouest du Yémen, et un nouvel appel aux belligérants pour respecter la trêve conclue en Suède.

Le général néerlandais à la retraite Patrick Cammaert a fait le tour du port et constaté "les traces des pilonnages", a déclaré à l'AFP le directeur-adjoint de cette installation, Yahia Charafeddine.

Selon lui, le général Cammaert a déclaré aux responsables du port que la communauté internationale était "déterminée à mettre fin au conflit au Yémen, une guerre qui a été oubliée durant des années".

Il a insisté, selon la même source, sur l'"application de l'accord" de cessez-le-feu entériné par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, votée vendredi à l'unanimité de ses membres.

Le général Cammaert a l'intention de consacrer le reste de la journée à des visites sur les lignes de front entre rebelles Houthis et forces pro-gouvernementales autour de la ville.

Le chef des observateurs est arrivé dimanche dans cette ville aux mains des rebelles, au lendemain d'une rencontre avec le gouvernement, dans le cadre de ses efforts pour convaincre les belligérants de respecter cette trêve fragile.

Il doit présider mercredi, selon l'ONU, la première réunion du comité mixte (rebelles-gouvernement) chargé de mettre en oeuvre la trêve mais aussi le retrait des combattants des ports de Hodeida, de Salif et de Ras Issa.

L'essentiel de l'aide humanitaire et des importations alimentaires du Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, passent par ces ports.

Le général Cammaert s'était tout d'abord rendu samedi à Aden, la grande ville du sud, où siège le gouvernement. Il avait "pressé" l'exécutif yéménite et la coalition militaire conduite par l'Arabie saoudite qui le soutient "de faire respecter la trêve" à Hodeida "et de coopérer afin d'assurer l'acheminement de l'aide humanitaire", selon l'ONU.

La guerre au Yémen a fait au moins 10.000 morts depuis 2015 et provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon les Nations unies. Jusqu'à 20 millions d'habitants sont par ailleurs "en situation d'insécurité alimentaire", d'après l'ONU.

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