Accueil Actu

Yémen: les rebelles Houthis doivent se retirer "sans condition" de Hodeida

Les Emirats arabes unis, un pilier de la coalition anti-rebelles au Yémen, ont affirmé lundi que les insurgés Houthis devaient se retirer "sans condition" de la cité portuaire de Hodeida, en pleine tentative de médiation des Nations unies.

L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffith, s'est entretenu dimanche à Sanaa avec des responsables rebelles, dans le cadre d'une médiation visant à faire cesser les combats et éviter une nouvelle catastrophe humanitaire dans ce pays. Il doit informer lundi le Conseil de sécurité.

"L'opération militaire (pour prendre) le port de Hodeida va se poursuivre à moins que les rebelles ne se retirent sans condition", a déclaré à la presse le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash.

Il a ajouté que la coalition avait maintenu ouverte la route reliant Hodeida à Sanaa, capitale yéménite tenue par les rebelles, afin de permettre aux "milices Houthis de se retirer".

Le diplomate émirati a affirmé que la pression militaire exercée sur Hodeida par la coalition était destinée à aider "l'émissaire de l'ONU dans sa tentative de la dernière chance pour convaincre les Houthis de se retirer sans condition".

"Si cela ne réussit pas, nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs", a-t-il souligné.

En six jours d'offensives sur Hodeida, les forces progouvernementales yéménites ont atteint l'aéroport de cette ville de quelque 600.000 habitants.

"Nous pouvons prendre l'aéroport mais nous sommes sous le feu de tirs provenant de quartier résidentiels avoisinants. Nous ne voulons pas y répliquer pour ne pas mettre en danger les civils", a argué Anwar Gargash.

Il a assuré que les forces progouvernementales soutenues par la coalition avaient la dessus à Hodeida, mais qu'elle prendraient le temps nécessaire pour atteindre leurs objectifs.

Selon lui, les Houthis profitent financièrement de leur contrôle du port de Hodeida, une situation qui n'a que trop duré.

"Les rebelles en tirent beaucoup d'argent (...). Hodeida est une vache à lait pour les Houthis", a-t-il dit.

Commentant une récente information du quotidien français Le Figaro, il a d'autre part nié que des troupes françaises soient impliquées dans les opérations de la coalition au Yémen.

À lire aussi

Sélectionné pour vous