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"Les gens vont mal": les conseils d'un médecin si votre moral n'est pas au top

L’épidémie de coronavirus a un impact sur notre moral à tel point que les médecins généralistes s’inquiètent. Des gens qui allaient bien avant la crise souffrent désormais. Le président de la société scientifique de médecine générale, Thomas Orban était présent dans le RTL Info 13h. Il tire la sonnette d’alarme.

Les médecins généralistes du Collège de médecine générale en Belgique francophone s'inquiètent du mal-être des Belges. Ils voient entrer dans leur cabinet de plus en plus de patients "dont le moral est en berne, dont le mal-être devient évident et parfois insupportable". Ces constats sont réalisés chez tous les publics. Pour les généralistes, les mesures prises pour lutter contre le coronavirus ont parfois été difficiles à comprendre par la population et ne semblaient pas toujours claires. En outre, "le manque d'explications des décisions a un impact sur la légitimité que les citoyens leur trouvent" et cela provoque frustrations et interrogations," pointe le Collège.

Thomas Orban, président de la société scientifique de médecine générale, est intervenu dans le RTL Info 13h. "Ça va parfois jusqu’à la souffrance, explique-t-il. Les gens trouvent moins de sens et ont peu de perspectives par rapport au temps qui arrive, là maintenant. On pense que pour beaucoup aussi, les mesures qui ont été prises pour préserver les soins de santé ne sont plus très claires, n’ont plus vraiment ce sens."

Selon le médecin, c'est le rôle des généralistes d'alerter sur cette situation. "Les médecins généralistes se sont pris la première vague de plein fouet et sans beaucoup de protection au départ. Ils ont alerté très tôt pour la deuxième vague et c’est notre rôle d’alerter quand ça va mal. C’est pour ça qu’aujourd’hui nous alertons de ce qu’il se passe dans nos cabinets. Pour l’instant, il y a quelque chose qui se passe que nous n’avons jamais vu et jamais vécu avant en intensité et en fréquence."

Quelques conseils

Si l'objectif était surtout de mettre en garde, Thomas Orban donne quelques conseils. "Pour l’instant, le collège a surtout voulu nommer les choses pour qu’on puisse y réfléchir tous ensemble. Si aujourd’hui, il y a des conseils à donner, je pense que d’abord il faut conseiller de se tourner vers ses proches. Il faut pouvoir s’appuyer sur ceux qu’on aime. La deuxième chose, parce qu’il y a aussi des gens qui vivent seuls, c’est de bien structurer ses journées. J’explique toujours aux patients de bien séparer les journées s’ils ont l’impression qu’elles sont remplies de vide en deux parties le matin, deux parties l’après-midi et une partie le soir pour pouvoir y loger des échéances à long terme, à moyen terme et à court terme, que ça les aide à gérer le temps qui passe."

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