Accueil Actu

Les conséquences inattendues de "Game of Thrones" en Croatie: "Même les pigeons n'ont plus leur place"

Le succès de la série télévisée "Game of Thrones" fait le bonheur des professionnels du tourisme en Irlande du Nord. C'est là qu'une bonne partie des tournages ont eu lieu. C'est également le cas en Croatie où là, les fans sont même devenus beaucoup trop nombreux.

Brandissant une épée réplique de la série, Akshay Mannur, un touriste indien, se bat en duel avec des amis, reproduisant des scènes de "Game of Thrones", sur le parcours permettant aux fans de découvrir les lieux du tournage de la saga d'Heroic fantasy tirée des romans de George R. R. Martin. "A chaque pas, je découvre quelque chose de nouveau qui va au-delà de mes attentes", confie ce touriste.

La série, dont la huitième et dernière saison est diffusée depuis le 14 avril dans 186 pays, a attiré 120.000 visiteurs dans la province en 2016. L’Irlande de Nord voit dans cet engouement une véritable aubaine et une manne financière non négligeable: 35 millions d’euros selon l’office du tourisme. Un touriste sur 6 visite l’Irlande du nord pour découvrir les lieux de tournage.

"Je pense que le fait d’être associé à un tel succès mondial contribue également à transformer l'image de l'Irlande du Nord à travers le monde. À bien des égards, cela nous donne une publicité qui ne peut tout simplement pas s'acheter", indique John McGrillen, directeur général de l’Office de tourisme d’Irlande du Nord.


"Toute la ville est une ruche"

À 2000 km de là, une autre ville, Dubrovnik en Croatie. C'est également un lieu de tournage de la série. Ici, c’est principalement un escalier qui passionne les touristes. Ils s’amusent même à rejouer une scène mythique: la marche de la honte."C'est vraiment cool de venir à l'endroit où ils ont filmé et c'est une si belle ville. C'est très sympa", témoigne Michelle Bechtold, touriste américaine.

Mais à Dubrovnik, "Game of Thrones" n’est plus une aubaine. C'est devenue une malédiction. La ville est saturée, prise d’assaut par les visiteurs.

"Même les pigeons, qui avaient leur place dans la cité pour atterrir, n'ont plus de place. Toute la ville est une ruche. Même les pavés mincissent d'usure. J'ai peur que le tourisme ne détruise notre vieille ville", explique Gordan Prislic, habitant de Dubrovnik. Face à cette situation, Dubrovnik n’attend sans doute qu’une chose: que l’hiver arrive et que la ville retrouve son calme d’antan. 

À lire aussi

Sélectionné pour vous