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Pour survivre, les librairies doivent se réinventer: "La diversification vient de la demande du client"

Ce n’est pas une question de manque de personnel mais les librairies-presse ont tendance à disparaître. Leur nombre a diminué de plus de 30% en 10 ans. Pourtant, 300.000 personnes poussent les portes de ces commerces chaque jour en Wallonie. Pour survivre, ces magasins de proximité doivent se diversifier.

En écoutant la radio ce matin, un fidèle client d'une librairie de Grez-Doiceau a appris qu’on célébrait les librairies-presse ce samedi. Pour l’occasion, il a prévu un petit cadeau. "C’est une journée un peu spéciale, merci à tous les deux d’être là, toujours présents, toujours vaillants", lance-t-il à ses libraires préférés. "C’est un couple merveilleux qui donne encore l’envie de lire et qui donne toute leur générosité aux quidams qui viennent leur rendre visite pendant toute la semaine", souligne-t-il.

Toujours là pour conseiller, orienter, servir les clients… Pourtant Philippe et Solange sont très occupés. En plus de la presse, du tabac et des jeux, ils gèrent aujourd’hui un rayon carterie, papeterie, des livres et des BD notamment. "La diversification vient un petit peu des demandes du client. Une fois qu’il y a de la demande, j’anticipe, je prends plus et on met au rayon. C’est comme ça que j’ai fonctionné depuis le début", explique Philippe Moren, gérant d’une librairie-presse à Grez-Doiceau.

Il y a une concurrence vis-à-vis d’Internet

Au départ, il y a plus de 20 ans, Philippe avait une toute petite librairie-presse. Il utilisait même sa voiture comme espace de stockage. Pour rivaliser avec la concurrence, il a fallu s’agrandir. Ce que ne peuvent pas faire toutes les enseignes. En 10 ans, en Belgique, le nombre de librairies-presse a baissé d’un tiers. "Les gens demandent de plus en plus de choses différentes et le problème, c’est qu’ils veulent être servis tout de suite. Donc il y a une concurrence vis-à-vis d’Internet", regrette Solange Vandenbosche, responsables achats dans la librairie-presse grézienne.

De l’avis des clients, outre la diversification, le meilleur moyen de concurrencer les pompes à essence, les grandes surfaces, ou Internet, c’est la relation client. "Ce qui nous manque surtout, c’est le lien social. Et ici, je pense qu’on peut le retrouver", note un client.

"La meilleure récompense qu’on peut avoir du métier, c’est la fidélité du client. Quand ils viennent et qu’ils reviennent faire des commandes en disant qu’ils l’ont vu ailleurs", poursuit Philippe Moren, le gérant de la librairie-presse.

Aujourd’hui en Wallonie et à Bruxelles, 2.081 librairies-presse sont toujours en activité.

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