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Des étudiants jobistes dénoncent de mauvais traitements de leurs employeurs: "Ils font des remarques sur le physique"

Selon un rapport dévoilé par Radio Contact, 1 étudiant sur 4, du campus de Louvain-La-Neuve, s'estime lésé dans son job étudiant.

Un étudiant sur quatre s'estime lésé dans son job étudiant. Tel est le constat tiré de l'étude de l'Assemblée générale des étudiants de Louvain que s'est procurée Radio Contact. 

L'étude a été réalisée sur 3.000 étudiants jobistes du site de Louvain-La-Neuve. Parmi eux, certains se disent mal considérés par leurs employeurs. Ils dénoncent notamment des conditions de travail pénibles, des horaires trop flexibles et des paiements au noir. 

"Par exemple, je dois travailler à 12h. Dix minutes avant, on me dit de venir dans deux heures car il n'y a pas assez de monde. Je dois donc attendre pendant deux heures pour lesquelles je ne serai pas payée. J'ai été déclarée un service par mois alors que je travaille 4 à 5 services par semaine. On était payé en cash après chaque service, 8 euros de l'heure", indique un étudiant qui témoigne sous couvert d'anonymat. 

"Ce serait pas mal si je me payais une liposuccion"

Des étudiants dénoncent également des traitements dégradants de la part de certains employeurs. "Ils n'hésitent pas à faire des remarques sur le physique, sur la façon dont on était habillé. On m'a notamment fait remarquer que plus tard, avec mon salaire, ce serait pas mal si je me payais une liposuccion", assure un étudiant.  

Et pas question pour les jobistes d'essayer de se défendre ou de se rebeller. "Souvent la patronne me disait 'Si t'es pas contente, t'as qu'à aller travailler ailleurs. J'ai une pile de CV qui m'attend", indique l'étudiant. L'AGL explique cela par le nombre grandissant d'étudiants qui ont besoin de travailler en parrallèle de leurs études. Le nombre de jobbiste potentiel est en croissance. Celui des employeurs non.

"Il y a toujours plus d'étudiants qui ont besoin de jobber et il n'y a pas forcément plus d'employeurs. Donc le marché est dans leurs mains et ils peuvent en faire ce qu'ils veulent", constate Mathieu Fraipont, secrétaire général de l'Assemblée des étudiants. 

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