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Jugée pour avoir poignardé son ex-compagnon au golf club de Braine L'Alleud: Valérie n'avait pas supporté son indifférence

L’incident violent n’a pas eu lieu dans les quartiers sombres et criminogènes d’une grande ville mais bien au sein du restaurant du golf club des Sept Fontaines à Braine-L’Alleud. Ce jour-là, Valérie poignarde à la gorge son ex-compagnon qu’elle croise par hasard. Elle est condamnée à 30 mois de prison en première instance mais fait appel de la décision. Un nouveau procès a eu lieu ce jeudi.

Les faits se sont déroulés au Golf des Sept Fontaines à Braine-l'Alleud le 21 juillet 2015. Ce jour-là, Valérie se rend au sein du golf club pour apporter des vêtements à son mari qui a gagné la compétition du jour. Elle aperçoit alors un ancien compagnon, Gérard. Cet homme est en réalité le père de sa fille. Mais le géniteur ne s’est pas engagé et a toujours refusé de s’impliquer auprès de l’enfant. Un comportement qui aurait provoqué un profond trouble auprès de Valérie.

Lorsqu’elle aperçoit Gérard, le sang de la mère de famille ne fait qu’un tour. Furieuse, elle lui demande des explications mais il refuse de l’écouter. Exaspéré, il l’attrape par les épaules en lui répétant que sa fille lui importe peu. C'en est trop pour Valérie. Elle se saisit alors d’un petit couteau qui se trouve dans son sac et poignarde son ex-compagnon au niveau du cou.

"Le poing brandi en l'air"

Les témoignages des personnes présentes au moment de la scène diffèrent. L'une d'entre elles déclare: "Une soirée bon enfant sur la terrasse de notre golf a failli se terminer dans un bain de sang mortel. Je la vois arriver droit sur lui, au pas de charge, les yeux exorbités de haine, le poing brandi en l’air."

Un autre témoin décrit la scène comme suit: "Je vois une lame hyper pointue qu’elle essayait de lui enfoncer dans la gorge. Il s’agissait d’un canif suisse extrêmement tranchant avec une lame longue de plus ou moins 7 cm."

D’autres témoignages précisent que le coup a été donné avec une faible intensité et que la blessure est peu profonde: "Cela paraissait être une blessure superficielle. Personne n’a d’ailleurs songé à appeler une ambulance, cela ne paraissait pas vital".

30 mois de prison avec sursis

Contacté par nos soins, l’avocat des parties civiles, Eddy Kiaku, nous assure que le fait que le coup n’a pas eu de conséquences plus dramatiques ne change rien: "Peu importe le contexte et les conséquences, ce genre de faits ne doit pas être banalisé par la justice. Ce comportement doit appeler une réaction raisonnable mais ferme de la société. J’espère que justice sera rendue", nous précise-t-il. 

Lors du premier procès, Valérie avait écopé d’une peine de 30 mois de prison avec sursis. Ce jeudi, le ministère public a demandé de confirmer la peine en appel. La décision est attendue le 6 février prochain. 

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