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Les problèmes communautaires resurgissent… à Waterloo: les habitants n’en peuvent plus d’être survolés par les avions de Zaventem

La réunion d'information organisée lundi par l'administration communale de Waterloo pour faire le point sur l'utilisation de la piste 01 par les avions atterrissant à Bruxelles-National a fait salle comble. Les Waterlootois restent très mobilisés contre l'utilisation de cette piste, dont ils estiment qu'elle est employée à tort et en dépit des instructions ministérielles. La bourgmestre Florence Reuter (MR) a indiqué que la situation se dégradait, et que les Waterlootois qui habitent à 20 kilomètres de l'aéroport ont l'impression de vivre juste à côté de celui-ci.

Charles Sohet, le président de l'association "Piste 01, ça suffit", a rappelé lundi qu'avant le plan Anciaux de 2003, moins de 6% des atterrissages se faisaient en piste 01, les pistes 25 étant mieux situées et mieux équipées. De 2004 à 2015, ce nombre est passé à 13% et depuis le début de cette année, selon les chiffres de l'association, on en serait à plus de 16%. Ce qui a impact sur la vie de plus de 120.000 personnes survolées par les avions qui approchent l'aéroport par pallier, à 2.000 ou 2.500 pieds.

La bourgmestre Reuter, MR comme le ministre fédéral François Bellot en charge de cette matière, a été interpellée par le public. "Je refuse d'en faire une question interne à un parti politique. J'interpelle régulièrement le ministre. Moi aussi, j'en ai assez d'attendre et je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour que cela avance. Il faut continuer à travailler en collaboration", a-t-elle répondu.


Le coup de gueule du médiateur du gouvernement pour l’aéroport de Zaventem

Philippe Touwaide, le médiateur du gouvernement fédéral pour l'aéroport de Bruxelles-National, s'est aussi exprimé lors de cette réunion. Il a clairement indiqué que le choix des pistes utilisées à Bruxelles se fait sur base de critères qui n'ont rien à voir avec l'aéronautique, mais sont politiques et communautaires. Il a précisé que l'incident du 5 octobre dernier, qui fait l'objet d'un audit, illustre le fait que rien ne justifiait ce jour-là l'utilisation de la piste 01.

"Ne nous voilons pas la face: la problématique du survol autour de Bruxelles-National, des procédures, des normes de vent et des utilisations de pistes est - cas unique au monde - un dossier purement politique, régional et communautaire. Le choix des pistes à Bruxelles-National se fait sur base de critères qui n'ont plus rien à voir avec l'aéronautique, mais uniquement dans le but d'éviter le survol de telle ou telle communes (...). Des observateurs de Belgocontrol et de Brussels Airport sont dans cette salle pour relayer dès demain le moindre de mes propos auprès du ministre, pour demander une fois de plus mon licenciement en violation totale avec le principe de mon autonomie et de mon indépendance fonctionnelle", a indiqué devant les habitants de Waterloo le médiateur du gouvernement fédéral pour l'aéroport de Bruxelles-National.

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