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Les tracteurs interdits sur la N25 dès le mois de juillet: les agriculteurs, mécontents, ont bloqué la circulation ce matin

En colère, les agriculteurs ont organisé des barrages filtrants sur la nationale 25 à Court-Saint-Etienne et Wavre ce jeudi matin. Chaque année sur cette voie rapide, des charrois avançant à 30 km/h sont percutés violemment par des voitures pouvant rouler à... 120 km/h.

Les tracteurs sur la N25, c'est fini ! La Région wallonne a interdit les véhicules lents sur cette Nationale qui traverse le Brabant wallon. La mesure entrera en vigueur le premier juillet. Chaque année, des accidents graves ont lieu sur cette voie rapide, car des engins agricoles peuvent l'emprunter et avancent à environ 30 km/h. Les voitures peuvent rouler à 120 km/h, or il y a des virages, des montées, etc... Les accidents sont parfois inévitables.

Les agriculteurs ne sont pas contents et ont manifesté sur la Nationale 25 ce jeudi matin. Un petit bouchon s'est créé sur le début de la N25 à Nivelles. L'action des agriculteurs était symbolique: ils distribuent d'ailleurs des patates. "Le but est de sensibiliser les gens, pour que les agriculteurs circulent en toute sécurité sur la N25, qu'il n'y a pas d'autre alternative", a déclaré l'un d'eux à notre journaliste. 

En fin de matinée, les agriculteurs ont levé les barrages filtrants qui leur permettaient de distribuer des tracts et des pommes de terre aux automobilistes. Plusieurs élus se sont rendus sur place et soutiennent les revendications de la Fédération wallonne des agriculteurs (FWA). Les bourgmestres de Nivelles et de Genappe estiment que des aménagements pourraient permettre aux tracteurs de continuer à emprunter la RN25.

"Il y a d'autres solutions"

La région propose aux tracteurs d'utiliser les petites routes. Emmanuel Burton est agriculteur et aussi bourgmestre de Villers-la-Ville, et il est en colère.

"Tout le monde est conscient que les tracteurs à 30 km/h sur une voirie à 120, c'est clair que ce n'est pas adapté. Il n'y a pas photo. Mais il y a des aménagements qui devraient être pensés. Il manque une alternative pour les agriculteurs. Je défends aussi les riverains des communes qui vont être traversées par un certain nombre de charrois, c'est quand même hallucinant. Il y a d'autres solutions pour les agriculteurs que de faire des kilomètres et des kilomètres de détour, dans des zones avec des écoles, des centres de village. Ça va être tout et n'importe quoi...", a-t-il déclaré à BEL RTL.

Les agriculteurs se rendent cette après-midi au cabinet du ministre wallon Di Antonio pour en discuter.

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