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À Schaerbeek, des voisins ont créé un groupe WhatsApp pour surveiller le quartier: "C’est important à cause des problèmes des années passées"

Les habitants ont créé un groupe de discussion pour surveiller le quartier sur la messagerie. Les voisins qui observent un comportement suspect peuvent envoyer un message instantané à tout le quartier. Une initiative assez bien vue par la police. Reportage de Nicolas Lowick et Gilles Gengler.

Il y a quelques jours, les habitants de ce quartier s’étonnent de la présence de trois jeunes au comportement suspect, autour de trois vélos attachés à ce poteau.

"On a constaté que c’était des vélos volés. Ils sont partis et puis la police est arrivée", raconte Brigitte Vandenbroucke, présidente du comité de quartier Émile Max-cerisiers. L’alerte est donnée sur un groupe Whatsapp auquel une quarantaine d’habitants, dont 7 familles, sont connectées.

"Je trouve ça très bien parce que ça crée une amitié aussi, une rencontre avec nos voisins", confie Emilio Caruso, habitant du quartier Émile Max. "Ça donne aux gens un sentiment de sécurité et c’est important à cause des problèmes des années passées", dit Pé Verhoeven, autre résident du quartier.


"Il faut toujours respecter le droit à la vie privée"

Le groupe répond à une charte stricte qui explique notamment aux habitants comment s’adresser à un individu suspect. Ne pas gronder, discriminer, juger, ne pas tenir de propos violents, égrène la présidente du comité de quartier.

La police est au courant des discussions grâce à une personne de contact. Une initiative bienvenue, à une condition.
"Il faut toujours respecter le droit à la vie privée, même des suspects, donc partager une photo d’une personne, d’une voiture où on peut reconnaitre la plaque, ça malheureusement, ce n’est pas autorisé", indique Audrey DereyMaeker, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Nord.

Un groupe Whatsapp qui rend le climat du quartier plus agréable. "C’est quand même essentiel qu’on sache que ça existe parce que ça donne ce sentiment de sécurité grâce à un élément tout simple qu’on a créé tous ensemble", estime Brigitte Vandenbroucke. Un élément qui permet de se coordonner, par exemple lors des vacances de chacun.

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