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Abus sexuels lors de classes vertes d'une école de Forest: les explications des parents et de la fillette remises en question

Mardi dernier, une vingtaine de parents d'élèves de l'école communale "Les Sept Bonniers" ont annoncé qu'ils portaient plainte au pénal contre X pour non-assistance à personne en danger à la suite de l'envoi d'enfants en classe verte malgré de fortes suspicions d'abus lors du voyage précédent. Au total, plus de 60 parents d'élèves se sont porté partie civile.

Ce vendredi, lors d’une conférence de presse, la commune a indiqué qu’après enquête, la crédibilité des faits était remises en question. Une élève de l’école avait indiqué avoir été victime d’abus sexuel lors d’un voyage en classe verte en novembre dernier en région liégeoise. Plusieurs intervenants ont été interrogés dans le cadre de l’enquête interne.


"Il était inconcevable que le chauffeur du car ait eu l'opportunité de se livrer à de tels faits"

La directrice de l’école et une institutrice ont expliqué avoir reçu des détails de l’agression par la fillette et sa maman. "L'incident aurait eu lieu dans un car. La petite fille aurait subi des caresses et des piqûres sur les fesses administrées avec une plume de la part du chauffeur du car portant lui-même un chapeau à plumes, et ce, dans le fond du véhicule", a indiqué la commune de Forest. Mais les institutrices et les accompagnants qui étaient là lors du voyage ont mis en doute ces explications. Selon elles, il est impossible que la fillette se soit retrouvée seule pendant le voyage. "Il était inconcevable que le chauffeur du car ait eu l'opportunité de se livrer à de tels faits, n'étant jamais seul avec les enfants", ressort-il de l'enquête.


"Aucun document médical n'a été produit afin d'étayer les soupçons des parents"

Selon le rapport, communiqué par la commune de Forest, les explications fournies par les parents sont peu fiables. "Ceci ressort, tout d'abord, du contenu des faits tels que décrits par les parents. La manière dont ils sont décrits semble ne pas se concilier avec la réalité et peut s'expliquer par l'imagination d'un enfant, influencée par les thématiques fantastiques abordées pendant le séjour, voire par le film projeté dans le car. Aucun document médical n'a été produit afin d'étayer les soupçons des parents", peut-on encore lire.


Les parents "connus pour être exigeants"

La commune regrette également l’attitude des parents de la fillette qui aurait complexifié la gestion du dossier et la problématique de la communication tant interne qu’externe. "Ceux-ci étaient déjà connus pour être exigeants, voire difficiles de telle manière qu'une attention toute particulière était prêtée au bien-être de leur enfant. Par la suite, après avoir dans un premier temps rendu hommage aux intervenants du pouvoir organisateur, ils vont, dans un second temps, manifester une grande agressivité à leur égard. De même, après avoir, sous la menace, exigé une discrétion absolue sur leur identité comme sur les faits, ils vont prendre l'initiative de diffuser l'information. Après avoir affirmé qu'ils n'entendaient pas déposer plainte, ils ont néanmoins pris cette initiative. Enfin, ils vont refuser tout autre contact avec le pouvoir organisateur", insiste le rapport.

Malgré ce rapport, une enquête judiciaire est toujours en cours et c’est elle qui aura le devoir de faire toute la lumière sur ce qui s’est, ou pas, passé.

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