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Accusations de harcèlement sexuel et moral chez Filigranes: le directeur fait un pas de côté et "entame une psychothérapie" (vidéo)

Accusé par plusieurs employés et anciens employés de harcèlement moral et sexuel, Marc Filipson, le directeur de la librairie bruxelloise Filigranes, fait un pas de côté en cherchant un remplaçant. Pour les plaignants, réunis en collectif, il s'agit d'une "avancée".

Que se passe-t-il chez Filigranes, la plus grande librairie bruxelloise? Des accusations de harcèlement moral et sexuel ont été formulées en son sein. Près de la moitié des employés et ex-employés (soit une cinquantaine de personnes, ndlr) se sont réunis en collectif pour dénoncer l'attitude du propriétaire et gérant de cette librairie, Marc Filipson. L'une de ces ex-employées a démissionné en raison de ses conditions de travail. Elle souhaite garder l'anonymat. La jeune femme explique que la direction faisait appel à elle durant ses jours de repos et décrit une pression extrême de la part du directeur: "Face au client, en plein travail, il arrivait et m'humiliait devant les clients, me faisait énormément de reproches sans que cela ne sot justifié", explique-t-elle.

Le collectif qui s'est créé, selon les employés et les anciens employés qui le composent, "malgré lui", a également tenu à préciser qu'il avait agi sans "préméditation" ni "esprit de vengeance" et que ses intentions allaient "toutes vers une amélioration des conditions de travail des employés actuels de Filigranes". Et d'ajouter que les employés allaient désormais prendre contact en interne avec les autorités compétentes pour trouver l'aide nécessaire et les démarches à effectuer. Des démarches ont déjà été entreprises auprès de la Securex, en charge de la protection du bien-être au travail.

Marc Filipson n'a pas accordé d'interview à nos journalistes, mais la librairie a envoyé un communiqué à la presse. "Je n'avais pas réalisé que mon attitude pouvait provoquer tant de souffrances chez certains, et j'en suis absolument désolé, a exprimé Marc Filipson. Je fais aujourd'hui un pas de côté en lançant le recrutement d'un nouveau directeur". Marc Filipson dit également entamer une psychothérapie pour "se départir de ses mauvaises habitudes".

Le collectif répond que ni le harcèlement moral, ni le harcèlement sexuel ne sont de "mauvaises habitudes". Les plaignants n'excluent pas de déposer une plainte collective au pénal "si cela est nécessaire et peut servir à notre cause". Le collectif précise, enfin, qu'il n'appelle pas au boycott de la librairie afin de ne pas mettre en péril l'emploi des salariés actuels.

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