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Ahmed a fui la Syrie il y a 3 ans et aide aujourd'hui les nouveaux migrants: "Prouver que cette aide que la Belgique m’a offerte, ce n’est pas perdu"

Ahmed a 22 ans. Il est d'origine syrienne. Toute sa famille ou presque a été décimée par la guerre. Il est arrivé chez nous voici 3 ans, a appris le français et suit à présent des cours d'informatique.

Il y a trois ans, Ahmed laisse tout derrière lui, comme les réfugiés qu’il aide aujourd’hui. "En Syrie on avait vraiment une vie tranquille et il ne nous manquait rien du tout. Mon papa est ingénieur et il avait un bon travail avec des bons revenus. On avait deux maisons et on vivait très bien", explique le jeune homme au micro de Chantal Monet pour RTL TVi.


"On est vraiment perdu, donc du coup, la personne elle décide de tout laisser et de survivre"

Quand la guerre a éclaté, Ahmed s’est posé la question de savoir s’il devait combattre ou fuir. "Est-ce que je dois me battre aux côtés de l’État islamique ? Est-ce que c’est eux qui ont raison ? Est-ce que c’est le régime syrien ? Est-ce que c’est l’armée libre ? On est vraiment perdu, donc du coup, la personne elle décide de tout laisser et de survivre, de trouver quelque part où elle peut être en sécurité", précise Ahmed.


Il a choisi la Belgique pour son ouverture d'esprit et son amour du français

Pour arriver en Belgique et donc espérer être en sécurité, Ahmed a payé 4.000 euros. C’est le prix de la peur des passeurs et de la traversée en mer. Mais à l’époque, le jeune homme n’a qu’un seul cap en tête : la Belgique. Il voulait rejoindre notre pays pour son ouverture d’esprit et par amour du français qu’il apprend en quelques mois. "Quand je suis dans le tram, quand je suis dans le métro ou partout ici, comme le français est une langue courante, les mots je les garde dans ma tête et je vais sur Google pour la traduction et donc je les retiens, je les répète, je les écris de nouveau et ainsi de suite."


"Prouver que cette aide que la Belgique m’a offerte, ce n’est pas perdu"

Ahmed étudie aujourd’hui l’informatique. C’est un rêve d’enfant devenu réalité grâce à la Belgique. "Je pense à faire quelque chose en retour, ce qui est normal, par exemple travailler ici à l’avenir, payer les impôts et prouver que cette aide que la Belgique m’a offerte, ce n’est pas perdu".

A 22 ans, Ahmed a des projets plein la tête comme une spécialisation après ses études, parfaire son néerlandais et surtout, se reconstruire. "Je n’ai pas une vie normale, mais par contre j’essaie de faire en sorte que ce soit normal comme tout le monde. Mais ma vie à moi est loin d’être normale."

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