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Bois de la Cambre: des témoins dénoncent l'intervention de la police

Le Bois de la Cambre a été le théâtre d'affrontements entre la police et des milliers de personnes, surtout des jeunes venus faire la fête, ce jeudi à Bruxelles. Ces événements ont duré cinq heures. Quelques dizaines de personnes ont été blessées, tant du côté des policiers que des fêtards. Ce vendredi, plusieurs personnes qui se trouvaient sur place témoignent auprès de RTL INFO. Certaines dénoncent la façon dont la police est intervenue.

Romain, 20 ans, était présent depuis près de deux heures dans la foule lorsque l’ordre d’évacuation a été donné. Jusque là, tout allait bien: "Tout était pacifique, les distances n’étaient pas respectées, les mesures n’étaient pas respectées, mais c’était le but. Je ne comprends pas pourquoi ils sont intervenus, parce qu’ils n’ont rien fait pendant trois heures. Ils ont laissé tout faire, ils laissaient les jeunes arriver pendant trois heures, donc les contaminations étaient déjà effectuées. Ça ne servait plus à rien d’intervenir, et en intervenant, ils ont rassemblé encore plus de jeunes, et ils ont engendré le chaos qu’il y a eu", estime-t-il.

Le jeune homme n’en veut pas particulièrement à la police. Il en veut surtout au gouvernement et à ses mesures : "Il faut aussi prendre conscience que le peuple a un pouvoir. Moi, personnellement, j’aimerais que ça reste pacifique, parce que les policiers n’y peuvent rien. Les seuls coupables, ce sont ceux qui sont dans leur bureau en costard et qui viennent faire une conférence de presse tous les deux mois".

Et là tout d'un coup on a vu les policiers à cheval qui chargeaient sur des jeunes qui n'avaient rien fait

Une jeune femme de 25 ans que nous avons interrogée explique qu’elle s’est retrouvée jeudi au Bois de la Cambre pour souffler et ne plus rester enfermée. "Quand X personnes décident de réaliser un acte anodin, comme ici se rendre dans un parc avec un ami et juste chiller, cet acte, à la base, qui est plutôt personnel et anodin se transforme en une action collective, qui se remarque et qui dérange. Evidemment, on ne cautionne pas les actes de violence qu'ont pu avoir certaines personnes envers les forces de l'ordre. Parce que je suppose que pour eux non plus ce n'était pas une partie de plaisir d'être là hier soir", déclare-t-elle.

Catherine, elle, vit près du Bois de la Cambre. Sa promenade s'est transformée en cauchemar ce jeudi. "Nous on se dit qu'on va un peu se promener, etc. On commence à descendre le chemin pour arriver le long du lac. Et là tout d'un coup on a vu les policiers à cheval qui chargeaient sur des jeunes qui n'avaient rien fait, qui n'avaient même pas crier, qui n'avaient rien fait. Ils leur chargeaient dessus. J'étais tellement choquée que j'ai crié. Alors je me disais que ce n'était pas possible, je me disais que ça, ce n'est pas en train d'arriver dans notre pays. On n'est pas en Belgique", confie Catherine.

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