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Carla héberge régulièrement des migrants sous son toit: "C'est quelqu'un de spécial, il faut plus de gens comme elle"

Depuis plusieurs semaines déjà, une plateforme citoyenne organise via Facebook l’accueil de migrants au sein de familles belges, pour une nuit, ou plus. Selon leurs chiffres, près de 360 migrants, ceux du parc Maximilien et certains du centre de Haren, ont été hébergés chez des particuliers durant ce long week-end. Nos journalistes se sont rendus dans un foyer bruxellois qui accueillait pour Noël une jeune Ougandaise.

Chez Carla, c’est l’auberge espagnole ! On parle anglais, français, néerlandais, tous les âges sont présents, toutes les histoires aussi. Celle de cette réfugiée ougandaise est tragique, nous l’appellerons Rita. Elle dit avoir laissé ses enfants au pays pour venir en Belgique. En ce lendemain de Noël, Dominic a gagné le concours du plus gros mangeur de pâté gaumais en en ingurgitant 1,345 kg en 20 minutes (vidéo)ia la plateforme citoyenne, cela fait deux jours qu’elle dort chez Carla.

"Ce matin, on s’est maquillées toutes les deux !"

"J’ai eu beaucoup de plaisir avec elle ce matin, on s’est maquillées toutes les deux !", raconte l’accueillante. "Elle me disait en se regardant dans le miroir : ‘ n’y crois pas, c’est moi ?’ C’est un plaisir, c’est comme une cœur qui vient de loin et qui va repartir", dit Carla.

"Ca nous apprend aussi à mettre de la distance dans la relation. Je me rends compte que sur la plateforme, il y a beaucoup de gens qui, quand les autres partent, pleurent. Ça m’est arrivé il y a 3 semaines avec un jeune Erythréen."


"On a tous le droit d’être accueillis quelque part"

Paul et son épouse hébergent de leur côté un jeune Afghan. Les grands-parents expliquent que cela fait partir de notre culture chrétienne. "On est tous nés quelque part", souligne Paul. "On a tous le droit d’être accueillis quelque part."


Carla est en contact avec la plateforme citoyenne, mais cela fait plus de 30 ans que cette militante vient en aide aux réfugiés. Fin des années 90, elle rencontre Mickael sur les trottoirs bruxellois. Aujourd’hui, l’immigrant libérien possède son passeport belge et a fondé sa famille chez nous. "C’est quelqu’un de spécial", dit-il à propos de Carla. "Il faut que nous ayons plus de gens comme elle qui réagissent aussi comme elle."

Rita fait désormais aussi partie de cette grande famille. Elle reviendra dans quelques jours pour fêter sous ce toit le réveillon de Nouvel-An. 

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