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Contrairement à la Wallonie, le couvre-feu est maintenu à 22h à Bruxelles: le ministre-président Rudi Vervoort justifie cette décision

À partir du 1er mars, le couvre-feu wallon sera aligné sur celui du fédéral. Concrètement, le couvre-feu wallon débutera à minuit, et non plus à 22h, pour se terminer à 5h00. À Bruxelles, par contre, le début du couvre-feu reste maintenu à 22h. Comment l'expliquer? Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a justifié cette décision dans le RTL INFO 13h.

"Nous avons convenu de faire une pause sur les nouvelles mesures compte tenu de l'évolution de la situation épidémiologique. J'applique donc ce principe de mettre en pause tout déconfinement sachant qu'aujourd'hui, tous les ingrédients sont réunis pour une 3e vague, comme le disait l'épidémiologiste Marius Gilbert. À nous de faire en sorte que la sauce ne prenne pas et qu'on évite cette troisième vague. Il me semblait prématuré de devoir être amené à élargir ce couvre-feu", a-t-il indiqué. 

Pour le ministre-président, il n'est pas étonnant de devoir prendre des mesures différentes selon les territoires. D'après lui, les situations entre la Wallonie et Bruxelles "ne sont pas comparables". "Bruxelles, c'est une ville. On s'approche à nouveau des 300 cas par 100.000 habitants. Je rappelle que l'on a imposé le port du masque à 100 cas pour 100.000 habitants. L'Allemagne est à 50 cas par 100.000 habitants et déjà en confinement. En France, les chiffres sont inférieurs et le couvre-feu est inférieur. Paris songe à se confiner. Moi, je veux éviter ça. On fera le point en fonction de l'évolution des chiffres", a affirmé le ministre-président.

Une semaine supplémentaire pour décider

À l'issue du comité de concertation, le Premier ministre Alexander De Croo a annoncé que le gouvernement se donnait une semaine pour éventuellement prendre de nouvelles mesures. "Peut-être que c'était une mauvaise analyse de chiffres et qu'on aura de bonnes nouvelles à annoncer vendredi. On verra", a souligné le ministre-président. 

Rudi Vervoort a insisté sur le fait qu'il était important de continuer de respecter les mesures sanitaires, déplorant "un relâchement au niveau des gestes barrière et du nombre de contacts que nous avons". En effet, lors de la conférence de presse du centre de crise tenue ce vendredi 26 février, le virologue Steven Van Gucht avait indiqué que l'augmentation du nombre de cas de contamination était, en partie, due au "respect moins assidu des mesures". Selon le virologue, le contact tracing et diverses enquêtes révèlent que les gens ont plus de contacts qu'il y a quelques semaines. "Le contact tracing montre aussi que les personnes contaminées rencontrent en moyenne 3,2 contacts à risque contre 2,2 en novembre", avait-il souligné. 

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