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Une quinzaine d'élus et de représentants d'associations de la banlieue parisienne se sont rendus dimanche à Molenbeek pour engager une coopération entre villes unies par les mêmes difficultés. Avec le radicalisme des jeunes en toile de fond, "la rencontre visait à favoriser les échanges de points de vue et partager les bonnes pratiques sur le terrain", indique la bourgmestre de la commune Françoise Schepmans (MR).
La visite, organisée à l'initiative de l'échevine de la cohésion sociale Sarah Turine (Ecolo), a pris fin peu après 16h00. Les jeunes élus et militants, appartenant à diverses couleurs politiques, et originaires de villes comme Aubervilliers, Sevran, La Courneuve ou Trappes, dans la banlieue de Paris, ont pu visiter le centre de Molenbeek, rencontrer des travailleurs sociaux, dont des éducateurs de rue, et échanger leurs expériences et points de vue avec plusieurs membres du collège communal.
"Comme il s'agit de la première rencontre, nous avons brassé très large. Il y a beaucoup de pistes, mais il est certain que nous allons pouvoir collaborer sur certaines thématiques", affirme Sarah Turine, citant notamment le travail sur l'identité positive des jeunes ou la revalorisation des quartiers stigmatisés. "Chacun repart avec une série de réflexions et d'apprentissages", ajoute l'échevine de la cohésion sociale.
De l'autre côté de la frontière, "nous vivons des choses assez similaires", explique pour sa part Mehdi Bouteghmes, conseiller municipal à La Courneuve. "Pour nous, c'était important de venir à Molenbeek parce que nous assumons cette réalité et voulons trouver des solutions. Nous n'avons pas de projets clé en main, mais le but était d'ouvrir le débat", poursuit-il.
Si à ce stade aucun calendrier n'a encore été fixé, l'expérience est amenée à se poursuivre. "La prochaine réunion devrait se dérouler à Paris avec une délégation de Molenbeek", conclut Mme Turine.
