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Des mères célibataires devant le palais de justice à Bruxelles: elles n'en peuvent plus des pensions alimentaires impayées

Un collectif de femmes s'est réuni ce matin, devant le palais de justice de Bruxelles. Elles dénoncent la situation dont sont, trop souvent, victimes les mères célibataires. Les pensions alimentaires ne sont pas toujours payées. Ces mères se retrouvent seules à assumer tous les frais. Et cet abandon matériel, est bien souvent classé sans suite.

Samira élève seule ses trois enfants depuis son divorce. Il y a trois ans, son mari a arrêté de verser la pension alimentaire qu’il lui doit. Un apport financier pourtant bien utile pour élever ses enfants dans la dignité. "Certains papas pensent qu’ils sont au-dessus des lois", explique-t-elle. "C'est mon cas, il y a le jugement qui le condamne à payer les pensions alimentaires. Même si l’huissier lui envoie des courriers, des commandements de payer, donc entre guillemets des menaces. Ces menaces ne font pas peur, elles ne sont pas exécutées".

Un organisme existe pour verser les pensions alimentaires impayées aux personnes en difficulté. Mais le salaire de Samira est trop élevé et ne permet pas d’y faire appel. Alors, pour enfin toucher la pension alimentaire, la maman doit poursuivre son ex-mari en justice. Une procédure coûteuse et qui prend du retard. "Finalement, dans le jugement on dit qu’il est sanctionné quand il ne paye pas deux fois les pensions alimentaires. Il est condamné, c’est une infraction au code pénal. Mais ça c’est de la théorie, et nous aujourd’hui, on demande de la pratique".


Un manque de moyens

Dans les faits, les parquets n’ont pas assez de moyens pour poursuivre efficacement les personnes pour abandon de famille. Certaines affaires sont classées sans suite. Un manque de moyens qui touche directement les mères célibataires, comme Christelle. "Quand une contribution alimentaire est décidée par un juge dans un divorce, est-ce que c’est encore à la mère de devoir aller reprendre des contacts avec l’ex? Est-ce que la justice peut nous aider à faire mettre ce jugement en application?"

Aujourd’hui, ces mères demandent une tolérance zéro de la justice quand un ex-mari ne répond pas à ses obligations financières. 

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