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Environ 500 manifestants FGTB à Bruxelles pour l'égalité et l'augmentation salariales

À l'occasion de la journée de l'égalité salariale fixé par l'ONG "Business &Professional Women" (BPW) en rapport avec le nombre de jours que les femmes doivent en moyenne travailler en plus pour rattraper les salaires des hommes, environ 500 militants de la FGTB, selon l'estimation de la police de Bruxelles-Ixelles, se sont mobilisés à 11h00 au Mont des Arts à Bruxelles.

Les femmes gagnent toujours en moyenne 22,7% de moins que les hommes en Belgique, selon le baromètre du syndicat socialiste basé uniquement sur des données officielles. "Ce sont les secteurs à main d'œuvre largement féminine qui paient le moins bien", a relevé Thierry Bodson, le président de la FGTB, pour justifier cet écart.

Des travailleuses des secteurs concernés ont témoigné sur la scène installée pour les discours. Une aide-ménagère a notamment fait valoir qu'elle gagnait moins de 1.000 euros par mois et que la demande d'augmenter les frais de remboursement des déplacements devenait criante avec la hausse des prix des carburants. C'est le dernier secteur à ne pas avoir conclu les négociations en écho à l'accord sectoriel accord interprofessionnel 2021-2022.

On en arrive au point que certains se font porter malades à la fin du mois

"Nous exigeons l'amélioration de la loi de 96, parce que c'est à nous qu'appartient le droit de négocier librement et collectivement les salaires", a d'ailleurs rappelé Miranda Ulens, secrétaire générale FGTB. Sur la base de ce texte, la marge maximale pour les augmentations salariales a été fixée à 0,4% pour 2021-2022.  "Le pouvoir d'achat devient la question numéro une pour l'ensemble des travailleurs", observe Thierry Bodson.

"On en arrive au point que certains se font porter malades à la fin du mois car ils n'ont plus d'argent pour remplir le réservoir de leurs voitures. On travaille au niveau du groupe des 10 pour avancer intersectoriellement vers une mesure visant un remboursement à 100% des déplacements dans les frais réels. On va aussi demander à ce qu'il y ait une révision du poids relatif de l'énergie à l'intérieur du panier des ménages pour l'indice des prix à la consommation, et ce en raison de l'augmentation des prix. En rapport avec les mesures prises par le gouvernement, les gens nous disent qu'ils en ont marre d'avoir encore des mesures à durée déterminée. La réduction à 6% de la TVA ou le tarif social prises pour quelques mois doivent devenir des mesures à durée indéterminée. Les gens ont besoin d'avoir plus de sécurité et de vision..."

Le 20 juin aura lieu une grande manifestation en front commun dans la capitale pour défendre le pouvoir d'achat. Des mobilisations décentralisées sont, de plus, prévues le 22 avril.

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