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La Stib a reçu mercredi après-midi, à la demande de délégués syndicaux, la visite d'experts de l'Institut bruxellois pour la Gestion de l'Environnement (IBGE) et de l'Inspection du bien-être au travail au dépôt de Haren (Bruxelles). Ce contrôle intervient à la suite de la découverte, samedi, de trois sacs ouverts contenant des matériaux en Eternit. La Stib a rappelé à l'ordre le sous-traitant Besix responsable du chantier pour défaut de prévoyance. Elle n'exclut pas un acte de malveillance et portera plainte si le cas est avéré.
Les sacs étiquetés "amiante" ont été trouvés ouverts dans un endroit inapproprié à côté de tuyaux emballés constitués du même matériau. Les déchets ont été totalement évacués du site de Haren peu avant l'arrivée des représentants de l'IBGE et de l'inspection contrôle du bien-être, qui ont demandé une attestation d'enlèvement, a précisé mercredi soir Oliver Rittweger, délégué CSC services publics à Haren. La Stib assure à son personnel que l'amiante-ciment contenu dans l'Eternit utilisé en construction avant 1996 est "lié" et ne présente pas de danger pour la santé à partir du moment où il n'est pas foré, scié, poncé ou rabotté.
Risque de contamination faible
L'IBGE et l'Inspection contrôle du bien être jugent, de leur côté et à l'issue de leur visite, que le risque de contamination est "extrêmement faible". Ils ont cependant demandé un nouvel inventaire amiante et un nouvel état des lieux complet, avant d'autres travaux. Oliver Rittweger ajoute que les représentants de son syndicat ont abordé en matinée la question de l'amiante au dépôt de Haren au Comité pour la Protection et la Prévention au Travail. "Je suis choqué qu'il y ait encore aujourd'hui des négligences par rapport à des déchets d'amiante", tonne-t-il.
Des infractions confirmées
Les représentants de l'IBGE et de l'Inspection contrôle du bien être ont confirmé des infractions et négligences de la part de la firme de construction et des sous-traitants. Notamment sur "le stockage de déchets d'amiante dans une zone non sécurisée, le non respect de certaines procédures de sécurité, et certains aspects réglementaires qui n'ont pas été pris en compte." Outre le respect des mesures précises d'enlèvement et de stockage exigées en respect des dispositions légales, la Stib a imposé une surveillance du chantier lors de sa fermeture par le service de sécurité de Besix.
En pleine inspection, les travailleurs ont dû évacuer d'urgences
La clôture autour du chantier sera encore améliorée et pourvue de camera. Un audit sur le fonctionnement du chantier sera en outre effectué par le coordinateur sécurité. Une nouvelle alerte s'est par ailleurs produite pendant la visite de mercredi. Une évacuation en urgence a ainsi eu lieu dans les vestiaires de mécaniciens à Haren, pour cause de risque de contamination à l'amiante. "Nous allons mener une enquête complète et demander un comité de prévention et de protection au travail d'urgence", conclut le syndicaliste de la CSC, qui ne dispose pas, à ce stade, de davantages d'informations sur ce nouvel incident.
