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La socialiste Karine Lalieux, ex-présidente de GIAL, réagit aux critiques sur le contrat juteux d'un consultant informatique

La polémique se poursuit ce dimanche autour de l'ASBL GIAL, qui gère l'infrastructure informatique de la Ville de Bruxelles. Un consultant y aurait été très bien rémunéré durant de longues années, sans respecter la loi relative aux marchés publics. La N-VA réclame la démission de Karine Lalieux (PS), qui a présidé l'ASBL. L'échevine bruxelloise réagit et se défend. Nos journalistes Nathanaël Pauly et Xavier Gérard l'ont interrogée.

Depuis deux jours, les critiques et accusations s’accumulent. Karine Lalieux décide ce dimanche de répondre. GIAL n’est pas, selon elle, le nouveau scandale politique. "Ni ma probité ni mon honnêteté ne sont mis en cause ici. Aujourd'hui, le politique n'a rien à se reprocher par rapport à GIAL. Nous avons travaillé en toute transparence", confie l'échevine bruxelloise de la Culture et ancienne présidente de GIAL.


Payé 1.000 euros par jour de travail durant 18 ans

Les accusations concernent plusieurs contrats qui auraient été conclus sans respecter la loi sur les marchés publics. Un contrat en particulier fait polémique: celui d’un directeur-consultant, rémunéré 1.000 euros par jour de travail pendant 18 ans. Karine Lalieux, présidente de Gial de 2007 à 2012, affirme que ces montants sont ceux du marché et que tout était légal. "Le contrat de Michel Leroy a été audité deux fois sous ma présidence, à ma demande. Et par deux fois, les conseillers juridiques ou l'auditeur ont dit qu'il n'y avait pas de problème par rapport à ce contrat", explique Karine Lalieux.

"La Ville de Bruxelles est la championne des ASBL dirigées par le monde politique et dans lesquelles le contrôle démocratique est très difficile"

Un troisième audit, réalisé il y a quelques mois, épingle pourtant l’illégalité de ce contrat. Un contrat qui a été immédiatement cassé. Malgré cela, l’affaire prend de l’ampleur. "Je demanderai dès ce lundi des explications à mes collègues socialistes. Des contrats signés depuis 2000 qui, au fil du temps, n'ont jamais été communiqués aux différents partenaires de coalition (DéFI, cdH, MR…)", a lancé Alain Courtois, échevin libéral à la Ville de Bruxelles, sur Twitter.

"La Ville de Bruxelles est la championne des ASBL dirigées par le monde politique et dans lesquelles le contrôle démocratique du conseil communal est très difficile ou pratiquement inexistant. Il est grand temps que cela change", proteste Bianca Debaets (CD&V, chrétiens-démocrates flamands), secrétaire d'Etat bruxelloise à la Transition numérique.


La N-VA réclame la démission de Karine Lalieux

Réaction aussi de la N-VA qui réclame la démission de Karine Lalieux de son poste d’échevine à Bruxelles. "Le contrat est trop cher. Ce qui veut dire que c'est du gaspillage financier. Mais en plus, elle aurait dû faire un appel public, et comparer le prix de ce consultant avec ce que d'autres concurrents pourraient proposer", commente Johan Van Den Driessche, député bruxellois et conseiller communal de la N-VA.

Karine Lalieux ne compte pas faire un pas de côté et dénonce une instrumentalisation politique qui discrédite les 125 collaborateurs de l’ASBL GIAL.

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