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Le procès de Salah Abdeslam est reporté: voici le dispositif de sécurité que la police fédérale avait imaginé pour sa venue

Un important dispositif de sécurité pour le procès dit de la "rue du Dries" a été mis en place au palais de justice de Bruxelles ce mercredi matin. De nombreux blocs de béton ont été livrés sur la place Poelaert et le portique de sécurité avec détecteur de métaux a été placé devant la salle 0.30, au fond de la salle des pas perdus, où devait se dérouler le procès.

Lundi, Salah Abdeslam et Soufien Ayari auraient dû être jugés pour la fusillade de la rue du Dries à Forest, le 15 mars 2016. Cependant, la désignation d'un avocat pour Salah Abdeslam est venu reporter le procès, qui devait durer quatre jours. 

Eviter une attaque au camion-bélier...

Un dispositif spécila a été conçu, pour assurer la sécurité du procès des deux hommes inculpés pour terrorisme, Salah Abdeslam et Soufien Ayari. Des blocs de béton ont été livrés sur la place Poelaert et seront disposés de manière à faire barrage à une éventuelle attaque au camion-bélier.

Un portique de sécurité avec détecteur de métaux a également été placé devant la salle 0.30 du palais de justice, où se déroulera le procès. En outre, plusieurs chambres siégeant dans les salles d'audience proches de la salle 0.30 vont être déplacées ailleurs, a appris l'agence Belga sur place.

C'est notamment le cas de la 14e chambre de la cour d'appel de Bruxelles, qui siègera à la cour d'assises, inoccupée pour le moment, pendant toute la durée du procès de la "rue du Dries".

... ou tout autre hypothèse

Enfin, il est prévu qu'un large périmètre de sécurité soit tracé à l'extérieur du palais de justice, rendant impossible l'accès notamment à certaines zones de parking, publiques ou réservées au personnel de justice.

Des mesures exceptionnelles, comme le confirme Luc Hennart, président du tribunal de première instance de Bruxelles, au micro de Dominique Demoulin "J’ai déjà une longue carrière dans la magistrature, mais c’est vrai que c’est la première fois que de telles mesures sont prises. J'insiste, ce sont des mesures qui sont prises par ordre de police. Nous, nous recevons les demandes de la police et nous nous adaptons à ces demandes, puisque l’évaluation de la sécurité n’est pas de notre ressort."

Ces mesures doivent assurer non pas uniquement la sécurité des accusés mais bien du procès tout entier. "Les hypothèses peuvent être multiples. On peut craindre une évasion, on peut craindre éventuellement l’intervention de quelqu’un d’extérieur, que sais-je encore ? Ça, c’est moi qui avec ma modeste imagination, peut penser à... mais il y a peut-être d’autres motifs."

Reste la dangerosité potentielle des accusés. Luc Hennart ne veut rien supposer. "Ce n’est pas moi qui répondrai à cette question. Les services de police feront sans doute les appréciations nécessaires à cet égard et les mesures qu’elles décideront de prendre. Nous verrons et nous nous adaptons."

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