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Une intervention policière pour le moins musclée a eu lieu samedi soir dans le centre de Bruxelles. Mal informée, la police a délogé sans ménagement une cinquantaine de sans-papiers. Ils ont retrouvé leur ancien logement et témoignent aujourd'hui, choqués par la façon dont ils ont été traités. Philippe Jacquemotte et Gaetan Delhez les ont rencontrés pour le RTL info 13h.
La scène a duré plus d'une heure : hommes, femmes et enfants de La Voix des sans-papiers ont été pris à parti par l'unité spéciale de la police samedi à Bruxelles. Parmi eux, Kadija: "Ils étaient violents, très violents. Ils nous ont [traité] comme des chiens, ils nous insultent, même les [gaz] lacrymogènes", décrit-elle.
Les sans-papiers ne comprennent pas : ils étaient là légalement mais les policiers l'ignorent et la situation dégénère.
"Un policier m'a frappé. Je lui ai dit : 'Je suis comme ta maman. Pourquoi tu me fais ça ?'. Il m'a dit : 'non, tu n'es pas maman'… On a pleuré avec nos enfants".
Un policier fait même usage d'un FN 503, une arme qui tire des balles en plastique. Ce n'est pas mortel mais violent : 3 hommes sont légèrement blessés.
"Les hommes blessés, ils ont peur qu'on les emmène dans le centre fermé", explique Karima, un autre témoin de la scène.
Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, qui avait organisé le déménagement, a demandé un rapport à la police. Il l'a reçu, mais pas encore consulté.
Ce matin, via un communiqué, le syndicat socialiste réagit : "La FGTB dénonce et condamne cette fascisation des politiques au sein de l'appareil de l'état".
