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Mais où est le vrai Manneken Pis?

Manneken-Pis est le symbole touristique de Bruxelles. Le petit bonhomme intéresse des chercheurs de l'Université de Bruxelles. La statue qui repose au musée de la Ville est-elle le vrai Manneken Pis ou une copie? Pour le déterminer, l'équipe analyse sa composition chimique. Un reportage d'Amélie Schildt et Vincent Wilbert.

Bien installé dans son petit coin et exposé aux regards des curieux, Manneken Pis et son jet sympathique fait le bonheur des touristes. Il n’est pourtant qu’une copie. Pour observer le vrai, c’est au musée de la Ville de Bruxelles qu’il faut se rendre, à quelques pas de là.  "C’est le plus ancien connu, il daterait de 1619, il est l'oeuvre d'un sculpteur bruxellois assez fameux à l'époque, Jérôme Duquesnoy, c'est un bon poupon baroque, un peu Hercule", raconte Isabelle Douillet - De Pange, conservatrice du musée.

Mais pour Géraldine Patigny, doctorante de l'ULB spécialisée dans les œuvres de l’artiste, l’identité du Manneken Pis n’est pas si évidente. Le petit bonhomme a eu un passé tumultueux. Au cours de son histoire, il a été volé à plusieurs reprises puis retrouvé en morceau, dans le canal en 1965. Alors s’agit-il vraiment du bronze authentique ?

"Si vous regardez le nombre de publications disponibles sur Manneken Pis et qui reprennent toutes des informations contradictoires, il est difficile d'extraire la vérité de toute cette histoire" estime Géraldine Patigny.

Alors pour mener son enquête, Géraldine a trouvé de l’aide auprès des scientifiques de la VUB. "Le Manneken Pis a subi une première phase d’analyse, à l’aide de rayons X, ce qui nous donne toute une série d'indications" indique Amandine Crabbe, docteur en sciences appliquées de la VUB. Mais pas question de l’endommager. "La statuette a été sortie de sa vitrine et posée sur une table. J'ai ensuite faite des mesures en différents endroits de la statuette. On ne prend pas d'échantillons, on fait directement les analyses à la surface de la statuette" décrit Amandine Crabbe.

Si les tests montrent qu’il s’agit bien d’un bronze du 17e siècle, un échantillon pourrait être prélevé pour des analyses plus poussées. Les premiers résultats sont attendus pour l’automne. Pour les touristes, pas de gros changement en vue puisque les symboles belges qui font sensation, ne sont pas forcément les plus authentiques.

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