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Sans école, Anthony a hâte de reprendre les cours comme ses amis… mais il ne peut pas: "J'ai envie de les rejoindre"

Le décret inscription continue à poser de sérieux problèmes à certains parents d'élèves du secondaire. À Bruxelles, plusieurs dizaines d'enfants n'ont pas de place dans l'école de leur choix. Nos journalistes Mélanie Renda et Thomas Kinet ont rencontré Anthony à Jette. À 12 ans, il désespère de voir ses amis à l'école sans pouvoir les rejoindre.

Anthony a 12 ans et il comble ses journées en regardant des vidéos sur internet depuis le 1er septembre. Comme des milliers d’autres enfants, il devrait avoir rejoint les bancs de l’école. Le seul problème est qu'il n’y a aucune place disponible dans les écoles choisies par ses parents. "J'aimerais bien aller dans une école, mais je suis encore sur une liste d'attente. Pour l'instant on attend les réponses", confie-t-il.


Nunzia, la mère d'Anthony, n'en peut plus: "On ne me dit rien"

Comme l’impose le décret inscription, la mère d’Antony a choisi 3 écoles, dont deux à seulement quelques centaines de mètres de la maison. Aujourd’hui, cette maman se sent quelque peu dépassée par la situation. "On me demande de faire des choix, on fait les choix, et elles ne sont pas accessibles, donc c'est un petit peu injuste. Là je me sens un peu seul, j'ai beau téléphoner pour avoir les renseignements par rapport à la liste, voir si elle diminue... Oui elle diminue, mais on ne me dit rien", explique Nunzia, la maman d'Anthony.


La tristesse d'Anthony à chaque fois qu'il voit ses amis à l'école

En attendant une réponse, Anthony passe tous les jours devant la sortie de l’école. Il y croise parfois d'autres enfants de son âge. "Quand je les vois, ça me donne envie d'y aller et de les rejoindre. Alors je leur demande un peu comment ça se passe", précise Anthony.


Que faire?

Ce qu’il reste comme choix à cette famille: accepter d’inscrire leur enfant dans une autre école ou opter pour des cours à domicile. La ministre de l’enseignement le rappelle : l’école est obligatoire pour tous les mineurs. "Il y a l'obligation scolaire, donc les parents sont vraiment invités à s'inscrire dans une école. Je peux comprendre que parfois ça ne soit pas leur choix, il y a aussi une question de mobilité", explique Marie-Martine Schyns, ministre de l'Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

La maman d’Anthony compte se battre jusqu’au bout pour que son enfant puisse être inscrit dans l’école de son choix. À Bruxelles, 1.500 places sont encore disponibles.

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