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Suspicion de viol sur une fillette de 4 ans à Schaerbeek: des parents manifestent leur colère devant l'école (vidéo)

Environ 200 personnes se sont rassemblées lundi matin devant l'école communale n°1 de Schaerbeek (Bruxelles), située rue Josaphat, pour réclamer justice face à des soupçons de pédophilie au sein de l'établissement. Une enquête est ouverte pour suspicion d'agression sexuelle sur une enfant de 4 ans.

La mère d'une fillette de quatre ans, inscrite dans l'école, a récupéré cette dernière jeudi après l'école et remarqué des saignements au niveau des parties intimes de l'enfant. Celle-ci et ses parents ont été pris en charge à l'hôpital Paul Brien, puis transférés au CHU Saint-Pierre.

"On veut la justice!", criaient lundi les manifestants devant l'école. "On a attendu des réponses vendredi mais aucune explication n'est venue", déplore un père de deux enfants dont l'aînée, inscrite à l'école communale, est restée à la maison en attendant que la lumière soit faite sur les faits. Au micro de Kimberly Texier et Bruno Spaak, une mère a expliqué que de son côté également, ses enfants "sont à la maison maintenant. On ne les laisse pas aller à l'école". Elle déclare ne plus faire confiance à l'école : "Il faut qu'ils mettent des caméras, plus de sécurité", estime-t-elle.

> LE TÉMOIGNAGE DU PÈRE DE LA VICTIME PRÉSUMÉE


"Les instances communales sont derrière l'affaire"

Mehmet Bilge, l'échevin de la prévention urbaine de Schaerbeek, était présent. "L'enquête est en cours, a-t-il déclaré. Comme c'est une mineure d'âge, on ne peut pas se prononcer, il y a une confidentialité qui doit être gardée. Mais voilà, on attend que le parquet se prononce sur cette affaire pour qu'on puisse en dire plus. Mais les parents sont suivis, l'enfant est suivie et donc nous sommes derrière l'affaire, les instances communales sont derrière l'affaire".


D'autres manifestations les prochains jours?

Plusieurs manifestants se montrent prudents et disent attendre "la confirmation ou l'infirmation du viol". "On essaie de ne pas paniquer mais on ne sait rien", confie une mère de trois enfants. "Tant qu'on ne saura pas ce qui se passe, ce sera comme ça tous les jours", enchaîne une autre en désignant la foule.

Une dizaine d'agents ont été mobilisés pour fermer la rue à la circulation et assurer la sécurité des enfants, en maintenant notamment hors de l'établissement les parents en colère qui se sont pressés aux portes de l'école. 

Des auditions en cours

Le parquet de Bruxelles confirme la blessure mais toutes les hypothèses restent ouvertes quant à sa cause: viol, abus sexuel ou simple jeu d'enfant, explique la police. "L'enquête est en cours et beaucoup de devoirs sont en train d'être réalisés, notamment des auditions, pour connaître l'origine de la blessure", a déclaré lundi Stéphanie Lagasse, porte-parole du parquet de Bruxelles. "Il n'y aura pas davantage de communication à ce sujet dans l'intérêt de l'enquête et de l'enfant. Il est très important que l'enquête ne soit pas polluée", a-t-elle précisé.


Un expert désigné

Pour rappel concernant cette suspicion d'abus sexuel sur une enfant de 4 ans, les premières constatations de l'expert confirmeraient l'existence d'une blessure. Une enquête a été ouverte. Jeudi dernier, la mère est allée chercher son enfant à l'école vers 15H15 et s'est présentée à nouveau vers 16H00 à l'école alertant de la présence de sang dans la culotte de sa fille, a expliqué l'échevin. La direction a immédiatement averti l'infirmière scolaire et les autorités communales. Ils ont ensemble décidé d'objectiver cette affaire en envoyant la petite fille à l'hôpital Paul Brien à Schaerbeek pour examen. Un premier constat médical a été effectué. La famille a ensuite été orientée vers le CHU Saint-Pierre, spécialisé en la matière. Les médecins ont décidé de contacter la police, étant donné que des signes anormaux avaient été détectés.


La surveillance renforcée

L'enquête suit son cours pour déterminer les circonstances exactes de ces faits. Une plainte a été déposée par les parents de la mineure auprès de la police. Un expert a été désigné pour procéder à l'exécution des échantillons médico-légaux sur la jeune fille. 

Un surveillant scolaire supplémentaire a été affecté à l'établissement dès vendredi matin. Michel De Herde explique que la commune a demandé à la direction de l'école d'ouvrir une enquête administrative pour retracer la journée de la petite fille et fournir la liste du personnel présent jeudi aux enquêteurs de la police.

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