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Menaces de mort dans un hôpital d'Anderlecht: les conditions pour mettre le suspect en observation psychiatrique ne sont pas remplies

L'homme armé d'un couteau qui a proféré des menaces de mort à l'hôpital Saint-Anne/Saint-Rémi à Anderlecht été arrêté. C'est ce qu'a indiqué Sarah Frederickx, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Midi, à Belga vendredi vers 21h15. Prénommé Hamza et âgé de 24 ans, le suspect a été arrêté peu avant 21h00 à Saint-Josse-ten-Noode, selon la police. Il a été auditionné par les enquêteurs et sera ensuite déféré au parquet de Bruxelles.

Le parquet avait lancé une procédure de mise en observation psychiatrique tandis que l'enquête se poursuivait. Ce samedi soir, le parquet nous indique que l'individu ne sera finalement pas placé en observation. "Les conditions pour une mise en observation psychiatrique imposée n’étaient pas remplis", précise le parquet. La personne sera mise à disposition du parquet ce dimanche.

Une escorte digne d’un convoi diplomatique en zone de guerre avant d’intervenir dans certaines cités

Ce samedi, le délégué permanent du SLFP Eric Labourdette réagit par communiqué. Il affirme en premier lieu que "les menaces ne font que s’accentuer sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale en particulier mais également ailleurs en Belgique". Le syndicaliste énumère plusieurs faits de violences à l'encontre des forces de l'ordre ou des secours survenus ces derniers jours. "Lancers de projectiles, guet-apens, feux boutés volontairement... Les hommes du feu sont également de plus en plus la cible d’attaques organisées en Région de Bruxelles-Capitale", indique-t-il. "Ce n’est un secret pour personne et les constats sont flagrants, les services de secours de plus en plus souvent agressés. Ces attaques peuvent être pris pour des attaques envers tout ce qui représente les autorités".

Dans son message, Eric Labourdette dénonce une "bobotisation de la société" et l'inaction des autorités. Il pointe les cas où les secours doivent être escortés par la police. "Pourquoi n’avoue-t-on pas par communiqué que les pompiers/pompières doivent se rendre à un lieu de rendez-vous déterminé par la police afin d’attendre une escorte digne d’un convoi diplomatique en zone de guerre avant d’intervenir dans certaines cités ? Il suffit de demander aux agents des postes de la VUB (Jette) ou de Paul Brien (Schaerbeek) combien de fois cette situation se produit !", explique-t-il.

Le SLFP rappelle que l’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’homme dispose que tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. "Aujourd’hui, les services de secours et de sécurité n’ont plus la sûreté de leur personne assurée. Le 28 novembre aura lieu une manifestation contre la violence envers la police. L’ensemble des services de secours devraient y participer", conclut le délégué permanent du SLFP.

Rappel des faits

Un homme agressif et insultant, armé d'un couteau, s'est présenté à l'hôpital Saint-Anne/Saint-Rémi à Anderlecht, vendredi en fin de matinée, a confirmé Sarah Frederickx. L'homme aurait crié "Allahu Akbar", puis aurait déclaré qu'il allait mourir mais qu'il reviendrait pour "tuer tout le monde", selon des témoins. Ces propos ne sont pas confirmés par la police actuellement.

L'individu a ensuite quitté l'hôpital. Tous les autres hôpitaux de la Région bruxelloise ont été avertis d'une potentielle agression par cet individu et ce dernier a fait l'objet d'une recherche active par plusieurs services de police. Il s'agirait d'un homme âgé de 24 ans et originaire de la province de Luxembourg, selon divers médias.

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