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Une dizaine de personnes expulsées d'un bâtiment du centre de Bruxelles

Une dizaine de sans-papiers et sans-abris qui occupaient l'ancienne polyclinique Sainte-Catherine située rue du Vieux Marché aux Grains, dans le centre de Bruxelles, en ont été expulsés lundi matin par arrêté du bourgmestre. L'action s'est déroulée dans le calme, indique la police locale. Le bâtiment était occupé depuis le 11 mars dernier par une soixantaine de personnes. Jusqu'il y a un mois et demi, l'asbl Chez Nous - Bij Ons encadrait et gérait l'occupation de l'ancienne polyclinique Sainte-Catherine. Le propriétaire des lieux était prêt à signer une convention d'occupation précaire, mais demandait en contrepartie une garantie bancaire de 10.000 euros. Après avoir sollicité en vain le soutien financier de la Ville de Bruxelles et de la Région, l'asbl a demandé aux occupants de contribuer eux-mêmes aux charges d'eau et d'électricité.

Une situation devenue intenable

Si la majorité d'entre eux a accepté cette proposition, une minorité s'est montrée réticente et la situation a dégénéré. "Nous nous sommes retirés du projet il y a un mois et demi après avoir été menacés et avoir fait l'objet de violences par des occupants qui refusaient de payer les charges du bâtiment. Nous avons signalé ce retrait auprès de la commune et du propriétaire des lieux. Ce dernier n'avait accepté la possibilité d'une convention précaire qu'à condition que nous encadrions l'occupation et le bourgmestre a donc pris un arrêt d'inhabitabilité", indique Naël Daibes, travailleur social de l'asbl Chez Nous - Bij Ons. "Une vingtaine d'anciens occupants de l'ancienne polyclinique Sainte-Catherine vivent depuis un mois et demi dans un bâtiment appartenant à la commune d'Anderlecht et nous encadrons cette nouvelle occupation. La situation est toutefois en stand-by car la commune se montre peu coopérative. Elle avait dans un premier temps pris un arrêté d'expulsion que nous sommes parvenus à faire annuler. Nous lui avons fait une proposition de convention d'occupation précaire et attendons actuellement sa réponse", conclut-il.

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