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Violent et agressif, il poursuit en justice des policiers de Schaerbeek pour mauvais traitement

Omer D., est arrêté en 2008 pour une infraction au Code de la route. Emmené au commissariat, il se montre très violent et les policiers n’arrivent pas à le calmer. Connu de la justice, il estime qu’on lui a infligé des coups et blessures, relate SudPresse. Il a porté plainte contre les cinq policiers, le jugement est attendu cette semaine.

Le 13 juin 2008, une patrouille de Schaerbeek est appelée en renfort pour une intervention avenue Rogier. En pleine matinée, un conducteur remonte la rue en sens inverse sur le site propre de la Stib. Au passage, il manque d’écraser un cycliste. Très vite, les policiers remarquent que le conducteur de 26 ans est dans un état second. L’individu est sous l’emprise de la drogue et de l’alcool. Agressif, les policiers tentent bien que mal de le maitriser, rapporte SudPresse.

"Les policiers l’ont maitrisé avec beaucoup de difficultés"

La patrouille emmène le chauffard au commissariat et n’a d’autre choix que d’user de la force. Bernard Tieleman, l’avocat de l’un des policiers explique que "le forcené s’est rebellé à maintes reprises, alors qu’il était sous l’influence de l’alcool et de la drogue". "Bien que menotté, le plaignant s’est déchaîné. Les policiers l’ont maîtrisé avec beaucoup de difficultés", ajoute l’avocat.

Le conducteur, Omer D. accuse désormais les policiers de mauvais traitement. Il a porté plainte pour coups et blessures. Selon lui, il a été la victime d’une bavure policière, alors qu’il s’agissait d’une simple infraction au Code de la route.

Une épée de Damoclès pour les policiers

"Mon client aurait eu beau jeu d’affirmer que le suspect s’est blessé volontairement en se cognant dans sa cellule. Mais il a l’honnêteté de dire qu’il a dû faire usage de sa matraque, face à un énergumène qui mettait en péril sa sécurité et celle de ses collègues", affirme Bernard Tieleman.

L’avocat tient à ajouter qu’auparavant il n’y a jamais eu de plainte à l’égard de son client ou de ses collègues. "Ce qui montre le professionnalisme de ces policiers, qui rencontrent des centaines d’interventions".

Pour les policiers, cette accusation de longue date est un coup dur. "C’est une véritable épée de Damoclès qui pèse sur eux depuis six ans. Car une sanction disciplinaire serait une véritable catastrophe pour leur carrière", continue Bernard Tieleman. Omer D. est actuellement entendu à onzième chambre de la cour d’appel de Bruxelles. Le verdict très attendu sera rendu jeudi.

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